En ce début 2017, le ministre chinois des Affaires étrangères vient de commencer une tournée africaine. Ce week-end, sa première étape l’a emmené à Madagascar, où il a été reçu par le président de la République.
Une visite-éclair, pour renouveler les relations diplomatiques « anciennes » entre les deux pays et témoigner de la volonté du gouvernement chinois d’intensifier sa coopération bilatérale avec la Grande Île. Dimanche soir, le ministre s’est envolé pour la Zambie.
« Relations historiques » pour Madagascar, « Relations économiques fructueuses » pour la République populaire Chine ; quel que soit le qualificatif employé, les liens diplomatiques entre les deux pays n’ont cessé de monter en puissance depuis les années 1970.
Ce week-end, Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères de Chine, était en visite officielle sur la Grande Île. Lui et son homologue malgache ont signé un « mémorandum d’entente » : un document d’accord général, où la Chine s’engage, dans un futur proche, à accentuer ses relations bilatérales dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, des transports, de l’industrie et des infrastructures. D’après le ministre malgache des Travaux publics, plusieurs sociétés chinoises du BTP seraient en ce moment sur le territoire pour de la prospection.
En marge de cette visite, plusieurs dons ont été annoncés pour cette année 2017 : la réalisation de 200 forages d’eau potable dans le sud-ouest du pays (dans les régions du Menabe et de l’Atsimo Andrefana), la construction d’une route de 19 km dite « route des œufs », pour désenclaver la région de Mahitsy, productrice en œufs de poules et la relier à la RN4, la donation de deux bateaux garde-côtes, et le financement des travaux de réhabilitation des bâtiments du ministère des Affaires étrangères malgaches, estimé à 1 milliard d’ariary (280 000 euros). Le tout, « sans contrepartie », comme l’assurent les deux Etats.
En quelques années, avec ses 740 millions de dollars investis sur l’île, la Chine s’est imposée comme le premier partenaire commercial de Madagascar. Mais ici comme ailleurs sur le continent africain, le débarquement en force des quelque 800 entreprises chinoises provoque de multiples tensions avec la population. Un sentiment ant-chinois, que les deux gouvernements ont tenté, au cours d’une conférence de presse ce week-end, de relativiser.
rfi