Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) s’est autosaisi presqu’une semaine après la chronique de Madiambal Diagne parue lundi dernier, dans le journal Le Quotidien, sous le titre ‘’Le prix de l’honneur d’un ’’fils de Casamance’’. Le président du CORED, Mamadou Thior, qui condamne “fermement” ces écrits, signale à l’opinion que le Tribunal des Pairs est en train d’instruire cette affaire, dans un communiqué qu’il a signé ce samedi, 27 mars alors que les faits datent du lundi 22 mars.
D’après le document, il est reproché au journaliste dans sa dernière chronique ’’Les Lundis de Madiambal’’ d’avoir tenu des propos “graves de nature à saper la cohésion sociale.” Et, “l’auteur du texte ne s’en limite pas là, puisqu’il affirme que « dans cette situation, c’était comme un point d’honneur, pour ne pas dire un devoir sacré pour les ressortissants de la Casamance, de manifester un soutien aveugle à Ousmane Sonko.”
Ainsi, “ces propos aux relents ethnicistes et régionalistes manifestes, dans un contexte sociopolitique marqué par des violences extrêmes, relèvent d’une totale irresponsabilité de la part de leur auteur, qui, par ailleurs, a déjà fait l’objet d’un avertissement par le Tribunal des Pairs pour des déclarations de même nature”, dénonce le CORED, qui profite de l’occasion, pour “mettre en garde les médias contre l’usage d’expressions tendant à stigmatiser une communauté ou un groupe social ou mettant en péril la cohésion sociale.”
Dans la chronique de Madiambal Diagne de lundi dernier, plusieurs passages ont alimenté la polémique. Il avait ainsi accusé mêmes les personnalités politiques du camp de la mouvance présidentielle, de tenir des positions équivoques et curieuses dans la situation corrolaire à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. « On aura noté que les rares personnalités politiques de l’Apr et originaires de la Casamance qui ont osé afficher une position publique critique à Ousmane Sonko et/ou favorable au Président Macky Sall sont des ethnies peulh (Moussa Baldé, Doudou Kâ), mancagne (Victorine Ndèye), manjack (Dr Ibrahima Mendy) », disait-il, avant de renchérir, dans le même ton : « Il reste curieux que les personnalités politiques « diola » les plus en vue dans le camp présidentiel sont encore aux abonnés absents dans le débat public sur cette affaire. La question serait encore plus inquiétante si cette attitude n’était que le fait de personnes d’ethnie « diola ». Pourrait-on se consoler de retrouver des personnes appartenant à d’autres ethnies qui soutiennent aveuglément Ousmane Sonko ? »
Emedia