Friday, March 29, 2024
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Le maréchal Haftar prétexte un «mandat du peuple» pour diriger la Libye

Le maréchal Khalifa Haftar, dirigeant de l'Armée nationale libyenne et homme fort de l'est du pays.
Le maréchal Khalifa Haftar, dirigeant de l’Armée nationale libyenne et homme fort de l’est du pays. Abdullah DOMA / AFP

Dans un discours prononcé lundi soir, sur la chaîne de télévision Libya al-Hadath qui lui est dédiée, le maréchal libyen Khalifa Haftar a annoncé avoir obtenu « le mandat du peuple » pour gouverner la Libye. Il a aussi affirmé vouloir continuer la guerre jusqu’à « la libération de tout le pays ».

Une nouvelle fois, Khalifa Haftar rebat les cartes en Libye. D’un revers de la main, il balaye l’accord politique inter-libyen de Skhiratsigné en 2015. Cet accord était jusque-là la référence pour toute discussion politique pour une sortie de crise en Libye.

Pour l’homme fort de l’Est libyen, l’accord a « détruit le pays » et « fait désormais partie de l’histoire ». Dans son discours en forme de communiqué et en moins de quatre minutes, le maréchal a décrété, pour la première fois, la fin de l’accord de Skhirat, et donc, la fin du Conseil présidentiel dirigé par Fayez el-Sarraj.

« Un obsédé du pouvoir »

Selon cet accord, la durée de vie du gouvernement d’union nationale (GNA) est d’un an renouvelable une seule fois, période durant laquelle les milices devaient être dissoutes, les élections organisées. Ce conseil, reconnu par la communauté internationale, n’a jamais eu l’aval du Parlement comme le veut la Constitution.

Le maréchal s’autoproclame donc dirigeant du pays alors qu’il a enregistré une défaite sur le front ouest du pays. L’idée du mandat du peuple, elle, n’est pas tout a fait nouvelle. Il l’avait déjà brandie peu avant les élections prévues en 2019 et qui n’ont finalement pas eu lieu.

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Le Haut Conseil de l’État dénonce un coup d’État du maréchal juste pour mieux couvrir sa défaite militaire à Tripoli, la capitale qu’il essaie de conquérir depuis un an. Pour le Conseil présidentiel, Khalifa Haftar n’est qu’« un obsédé du pouvoir ». Pour les proches des autorités de l’Ouest, c’est « une farce ».

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