En Afrique de l’Est, les criquets pèlerins continuent de faire des dégâts. La FAO parle d’une situation toujours alarmante dans plusieurs pays et dit même craindre une hausse importante de leur nombre dans les mois à venir en raison des pluies abondantes tombées au mois de mars dans la région.
Si les actions de lutte ne sont pas renforcées, prévient la FAO, le nombre de criquet pèlerins pourrait être multiplié par 20 pendant la saison des pluies. Selon elle, « la situation est toujours alarmante », notamment en Ethiopie, au Kenya et en Somalie. Dans les 6 pays les plus touchés, près de 20 millions de personnes font déjà face à une situation d’insécurité alimentaire aigue. Dans les mois qui viennent, estime l’organisation onusienne, de nouveaux essaims devraient se déplacer du Kenya vers le Soudan du Sud et l’Ouganda.
Malgré les restrictions sur les mouvements de personnel dues à l’épidémie de Covid-19, la FAO assure intensifier ses efforts de surveillance et ses opérations aériennes et terrestres de pulvérisation pour tenter de contenir leur recrudescence : 240 000 hectares à travers la région ont ainsi été traités et 740 personnes ont été formées pour mener ces opérations de lutte contre la propagation.
Mais la baisse drastique du fret aérien impacte fortement la fourniture de pesticides. « Notre première priorité est d’empêcher une rupture des stocks dans chaque pays », explique Cyril Ferrand, le responsable de l’équipe de résilience pour l’Afrique de l’Est à la FAO qui ajoute : « Cela serait dramatique pour les populations rurales dont les moyens d’existence et la sécurité alimentaire dépendent du succès de ces campagnes de lutte. »