L’avant-projet de Constitution ivoirienne pour une IIIe République a été validé par les députés mardi après-midi 11 octobre en séance plénière de l’Assemblée nationale. Ce texte qui consacre la création d’un Sénat, d’un poste de vice-président et qui rend plus souples les règles d’éligibilité pour l’élection présidentielle sera soumis aux électeurs ivoiriens par voie référendaire.
Pas l’ombre d’un suspense. Le projet de nouvelle Constitution a été adopté en moins d’une heure à partir du moment où les 184 articles ont été passés en revue.
La constitutionnalisation de l’éducation obligatoire, de l’égalité entre hommes et femmes, la création du Sénat ou du poste de vice-président et l’assouplissement des règles d’éligibilité des candidats à la future présidentielle, tout cela a été adopté sans coup férir.
Deux amendements ont été tout de même présentés, mais aussitôt retirés par leurs propres auteurs. Dès lors, le vote a pu avoir lieu : bulletin blanc pour le projet, bulletin vert contre le projet et orange pour les abstentionnistes.
Ce fut plus qu’un plébiscite. Sur 249 suffrages exprimés, 239 députés ont voté pour, deux se sont abstenus et huit ont voté contre. Un vote salué par le président de l’Assemblée nationale qui est encore pour quelque temps le deuxième personnage de l’Etat au regard de l’actuelle Constitution.
« Vous avez fait œuvre utile en soutenant l’avant-projet », a déclaré Guillaume Soro à l’adresse des députés qui venaient d’entonner l’hymne national, l’Abidjanaise.
A la sortie de l’Assemblée, les députés de la coalition de la majorité RHDP se félicitent de ce vote rondement mené. « Je suis d’accord que si l’opposition estime qu’elle n’a pas été associée à ce grand projet, l’opposition a le temps maintenant de prendre ce texte, d’aller sur le terrain, de s’organiser pour que le « non » l’emporte et à partir de ce moment on tirera les conséquences », estime le député RDR de Man, Sidiki Konaté.
L’opposition poitique étant quasiment absente des travées pour avoir boycotté les législatives de 2011 espère prendre sa revanche en mobilisants les Ivoiriens pour le « non » à la Constitution. A présent, la prochaine et dernière étape, c’est donc le référendum le 30 octobre prochain.
rfi