Suite à la diffusion de la partie déclassifiée des e-mails de Hillary Clinton, l’ancienne secrétaire d’État américaine, une large polémique envahit les pays africains concernés, dont la Libye. Le contenu des courriers électroniques effacés par Hillary Clinton en 2016 concerne l’origine de la révolution de 2011, au moment des Printemps arabes, visiblement commanditée par les puissances internationales, Washington à leur tête. Ahmad Kadhaf al-Dam, qui dirige le Front libyen de la lutte, a fait savoir qu’il allait attaquer Mme Clinton devant la justice américaine.
Pour avoir répandu, « le chaos et le terrorisme en Libye », pour avoir « propulsé les islamistes au pouvoir sous couvert de l’Otan », Ahmad Kadhaf al-Dam, le cousin du guide de l’ancien régime libyen Mouammar Kadhafi a chargé une équipe d’avocats d’entamer les procédures pour traduire Hillary Clinton devant la justice américaine.
Il affirme leur avoir confié des preuves supplémentaires qui accablent l’administration américaine : « Nous possédons aujourd’hui des preuves irréfutables en ce qui concerne l’énorme complot qui a visé notre pays et notre peuple, avec ces échanges de courriels et ce qu’ils contiennent comme vérités blessantes et douloureuses pour le peuple libyen. Les masques sont tombés… Nous sommes conscients qu’attaquer Hillary Clinton devant la justice ne nous rendra pas nos meilleurs hommes perdus depuis 2011, il ne reconstruira pas le pays non plus. Notre but est de rétablir la vérité et de la faire connaître alors qu’ils essaient de l’oblitérer. Nous allons demander des excuses pour le tort causé au peuple libyen ».
Conscient de la difficulté à mettre Hillary Clinton en prison pour sa responsabilité dans la crise libyenne, Ahmad Kadhaf al-Dam affirme, que c’est pour montrer la vérité au peuple américain, pour que « ce crime ne se reproduise pas contre un autre peuple » qu’il engage cette procédure.
rfi