L’Olympique de Marseille a célébré la place du continent africain dans son histoire dimanche 8 décembre, à l’occasion du match contre Bordeaux. Quelques légendes des Ciel et Blanc telles qu’Abedi Pelé, Mamadou Niang et Djamel Belmadi ont été mises à l’honneur. Le club olympien a également officialisé un nouveau partenariat avec l’Institut Diambars, au Sénégal.
La France aime le football africain et le continent plus généralement. Au printemps dernier, le Clermont Foot, pensionnaire de Ligue 2, annonçait des partenariats avec la JS Kabylie et le Tout Puissant Mazembe. Le 4 décembre, le PSG s’engageait contractuellement avec le Rwanda, pour un « partenariat puissant » visant à promouvoir le tourisme dans le pays.
Ce dimanche 8 décembre, c’est l’Olympique de Marseille qui met à l’honneur son histoire avec le football africain et se lie avec un fleuron du ballon rond au Sénégal : l’Institut Diambars.
Des légendes conviées pour fédérer les Marseillais en Afrique
A l’occasion du match de la 17e journée du championnat de France contre les Girondins de Bordeaux, l’OM a lancé son opération baptisée « OM Africa », un programme dont l’objectif est, selon les mots du club, de « rapprocher et fédérer ses supporters sur le continent africain ». Et les Phocéens ont tout prévu pour faire de ce match contre Bordeaux une fête des liens entre Marseille et l’Afrique.
Le club a convié plusieurs de ses anciens joueurs, africains ou liés à l’Afrique, pour assister à la rencontre. Le Burkinabè Charles Kaboré, les Sénégalais Souleymane Diawara, Pape Fall et Mamadou Niang, le Camerounais Stéphane Mbia, le Nigérian Taye Taïwo étaient présents.
Deux des plus grands noms de l’histoire de l’OM ont aussi répondu à l’invitation : le Ghanéen Abedi Pelé, qui est aussi le père d’André et Jordan Ayew, également passés par la maison olympienne, et le Franco-Ivoirien Basile Boli, né à Abidjan et international français à 45 reprises. A Marseille, personne n’a oublié que c’est sur un corner du premier que le second a inscrit le but de la victoire en Ligue des champions 1993 contre l’AC Milan (1-0), ce qui est toujours aujourd’hui la seule victoire française dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Belmadi a présenté la CAN à la cité phocéenne
Dernier invité de marque : Djamel Belmadi. L’ancien milieu offensif, formé au PSG mais joueur de l’OM au début des années 2000, n’est pas venu seul. Le sélectionneur algérien était accompagné du trophée de la Coupe d’Afrique des nations 2019, remporté en juillet dernier avec les Fennecs face au Sénégal en Égypte. Il l’avait sous le bras au moment de donner le coup d’envoi d’un match durant lequel les maillots de l’OM portaient un écusson OM Africa.
« C’est magnifique de revenir au Vélodrome. Ça me rappelle de très bons souvenirs. Et revenir avec ce trophée, pour la communauté algérienne, c’est beaucoup de fierté et de plaisir », a déclaré Djamel Belmadi au micro de Canal Plus.
A côté de ce match estampillé « OM Africa », le club a aussi franchi un pas dans son développement international avec l’officialisation d’un partenariat avec l’Institut Diambars, le célèbre centre de formation créé en 2003 au Sénégal par Saër Seck, Jimmy Adjovi-Bocco, Bernard Lama et Patrick Vieira. Une école qui est devenue « une référence dans le monde du football en termes de détection, de formation et d’accompagnement des joueurs », insiste l’OM. Plusieurs footballeurs passés par Diambars sont devenus professionnels, parmi lesquels Kara Mbodji, Papa Ndiaye Souaré ou encore Idrissa Gana Gueye, l’actuel milieu de terrain du PSG.
« Aujourd’hui, l’Institut Diambars comporte une section sport-études et une équipe professionnelle de première division sénégalaise », rappelle-t-on à Marseille. Le nouveau partenariat, fruit de deux années de travail, a été signé par le président de l’OM, Jacques-Henri Eyraud, ainsi que Saër Seck et Jimmy Adjovi-Bocco. Les deux clubs comptent mettre en place des échanges dans les deux sens dans le but d’ « améliorer l’accompagnent des joueurs élite » et de développer des compétences.
A l’AFP, Jacques-Henri Eyraud a confié que le partenariat noué s’étend sur trois ans. « Mais je pense que ça durera bien plus que trois ans », a-t-il précisé. Et en plus des échanges prévus entre l’OM et Diambars, le club olympien aura, selon Saer Seck, « une option prioritaire sur deux joueurs » de l’académie chaque saison.
« C’est une très grande satisfaction de pouvoir s’associer avec l’OM, qui représente énormément pour le public sénégalais et africain. Nous avons grandi autour des exploits de l’Olympique de Marseille et notamment de son succès en Ligue des champions. Ce partenariat va donner à l’Institut un renouveau salutaire », déclare Saer Seck, président de Diambars, sur le site des Marseillais.