L’ONU est particulièrement vigilante sur le dossier nord-coréen en cette fin d’année. Les diplomates s’attendent à ce que les principaux acteurs se crispent, alors que la fenêtre de négociations entre Washington et Pyongyang, qui s’était ouverte à Singapour en juin 2018, devrait se refermer d’ici le 31 décembre prochain.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
La tension monte autour de la péninsule de Corée. Kim Jong-un a donné le ton dès jeudi dernier, le jour de Thanksgiving fêté aux États-Unis, en ordonnant un tir de missile balistique. C’est le 13e depuis le mois de mai, en complète violation avec la résolution de l’ONU.
Il a continué en déclarant ce mardi 3 décembre qu’il ne tenait qu’aux Américains de « choisir leur cadeau de Noël » de sa part, une menace à peine voilée.
« Un bon cadeau de Noël, ce serait toutes ces actions vers une dénucléarisation vérifiable et irréversible, lui a répondu d’un ton ironique la représentante britannique aux Nations unies, Karen Pierce. Mais je pense que le comportement nord-coréen jusqu’ici se remarque plutôt malheureusement par la multiplication des missiles et des violations », a-t-elle ajouté.
Les six pays européens du Conseil de sécurité ont condamné l’attitude provocatrice de la Corée du Nord avec ces tirs continus de missiles balistiques. Ils ont aussi martelé que les Nord-Coréens poursuivaient leur programme nucléaire et ils craignent que l’impasse dans laquelle se trouvent Washington et Pyongyang ne débouche sur un nouvel isolement nord-coréen, et la possibilité d’essais nucléaires ou de tirs de missiles à longue portée.