Un nouveau coup de canif dans le processus de paix au Mali, avec cette nouvelle violation du cessez-le-feu dans le Nord, dans la région de Kidal. Mercredi 26 juillet, de violents affrontements ont opposé combattants du Gatia (Groupe armé des touareg de la tribu des Imerades et alliés) progouvernemental à ceux de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’ex-rébellion.
D’un côté, le Gatia affirme que ce sont les combattants de la CMA, appuyés par « des islamistes armés », qui ont attaqué les premiers leurs positions et qu’ils ont été repoussés.
De l’autre, la Coordination des mouvements de l’Azawad, donne sa version : pour les ex-rebelles, le Gatia a été battu, son quartier général détruit à moins de 50 km de Kidal, avec des victimes sur le terrain et des prisonniers. On le voit, les informations sont contradictoires.
Violation du cessez-le-feu
La certitude, c’est une nouvelle violation du cessez-le-feu dans la région de Kidal, plus précisément au sud-est. Des sources indépendantes sur le terrain confirment la découverte de nombreuses victimes, après les combats qui ont duré plusieurs heures.
Depuis plusieurs jours, chaque camp renforçait ses positions. La pomme de discorde ? La ville de Kidal. Elle est toujours contrôlée par la CMA, l’ex-rébellion. Le Gatia, (groupe armé des Touaregs de la tribu des Imerades), poussé hors de cette localité stratégique, veut y revenir. Un retour stratégique pour la suite du processus de paix.
rfi