Au Mali, des syndicats de transporteurs routiers du nord du pays, encouragés par des associations de jeunes, ont déclenché une grève de deux semaines. Ils dénoncent l’insécurité dont ils sont victimes sur des routes.
Sur l’important axe routier Gao, Ménaka via la localité de Ansongo, dans le nord, les transporteurs privés n’en peuvent plus. Ils ont interrompu le trafic. Plus de bus, plus de camions de transport ou autres véhicules affrétés par des ONG. C’est leur manière de protester contre l’insécurité sur les routes.
Solidaire des syndicats de transporteurs, Abbas Diallo, un des représentants de l’Association des jeunes de la localité d’Ansongo explique sa situation sur cet axe routier du nord. « Tous les jours, c’est des braquages, c’est des morts, c’est des enlèvements. On informe l’armée, on informe Barkhane, on informe la Minusma, personne ne réagit. On ne peut pas continuer. Qui fait ça ? Ce sont les bandits. On ne sait pas. Il y a tellement de groupes armés que l’on ne sait pas qui est qui », explique-t-il.
Sans la circulation de ces véhicules et camions, la vie s’arrête un peu dans la région. Les populations circulent difficilement ainsi que les marchandises, sans oublier les convois humanitaires, très utiles en cette période de crise. Il n’empêche, le syndicat des transporteurs privés de la localité de d’Ansongo durcit le ton. « Si rien n’est fait avant la fin de cette semaine, le trafic sera interrompu sur d’autres axes routiers » du septentrion malien.
rfi