Bamako le dit à présent officiellement : plus question de laisser la Minusma aller enquêter librement sur les exactions commises dans le pays, par les groupes jihadistes ou par l’armée malienne. Ces derniers mois, les enquêteurs de la section droits de l’homme de la mission onusienne n’ont pas été autorisés à se rendre à Moura, ni dans plusieurs autres localités où l’armée malienne est visée par des allégations d’exactions. Question de souveraineté nationale, selon Bamako.
« Notre travail ne peut être mené à bien qu’avec la coopération et le soutien des autorités maliennes, explique El-Ghassim Wane, le chef de la Minusma. Il nous appartient donc, au-delà des incompréhensions qui peuvent surgir, de nous assurer que ce mandat puisse être mis en œuvre de manière effective et intégrale. C’est tout le sens du dialogue que nous entretenons avec les autorités maliennes et j’ai bon espoir que nous parviendrons à trouver le modus vivendi qui nous permettra de mener à bien le mandat qui nous a été donné par le Conseil de sécurité. »
Avec RFI