En Mauritanie, deux marches d’une coalition de l’opposition ont été réprimées par la police mercredi soir à Nouakchott, la capitale du pays.
Les protestataires entendaient manifester leur opposition au referendum constitutionnel qui doit se tenir le 5 aout.
Plusieurs personnes ont été blessées. Sur des images postées sur Internet, des victimes en sang exhibent leurs blessures.
“Le pouvoir a montré l’irrespect qu’il a pour les libertés publiques en réprimant ces manifestations. Ici, nous allons continuer à manifester. Notre détermination est grande de ne pas accepter la répression de la liberté d’expression”, s’est indigné Mohamed Ould Moloud, président du parti Union des forces du progrès, opposition
Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz poursuit ses meetings à l’intérieur du pays en faveur des amendements constitutionnels proposés.
Les Mauritaniens sont appelés à se prononcer sur ces changements constitutionnels.
Les 1,4 millions d’électeurs vont valider les principaux amendements et modifier du drapeau national, selon la Commission électorale.
Le projet de révision a été élaboré lors d’un dialogue en septembre-octobre entre le pouvoir et l’opposition dite modérée, qui appellent à voter oui.
Outre la suppression du Sénat, qui serait remplacé par des Conseils régionaux élus, le projet prévoit celle de la Haute cour de justice, du médiateur de la République et du Haut conseil islamique.
Il propose également d’ajouter sur le drapeau deux bandes rouges, symbolisant le sang versé par les “martyrs de la résistance” à la colonisation française.
bbc