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Pour le sénateur socialiste Jean-Pierre Sueur, la position du ministère des Arméees sur les zones d’ombre qui entourent l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon est « insatisfaisante ».
Ce 14 janvier, en plein sommet du G5 Sahel à Pau, le sénateur socialiste français Jean-Pierre Sueur a interpellé la ministre des Armées Florence Parly sur les zones d’ombres de l’affaire Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes deRFI assassinés à Kidal au Mali le 2 novembre 2013.
Sa question portait sur plusieurs points précis : le statut d’un des ravisseurs, qui a été en contact avec les services de renseignements français plusieurs mois avant le drame, le lien éventuel entre la libération des otages d’Arlit et l’enlèvement de deux journalistes et enfin le rôle des forces spéciales françaises au moment de la poursuite ainsi que la nature même de la poursuite engagée.
« Négation du droit à l’information »
Laurent Nuñez, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, a assuré que le ministère des Armées appuyait les investigations judiciaires avec « diligence » mais que cet appui n’avait pas vocation à être rendu public. Cette réponse est cependant insatisfaisante pour le sénateur Jean-Pierre Sueur.
« Le ministère [des Armées] dit :”on a répondu à la justice mais vous, les parlementaires, circulez, y a rien à voir. Et nous avons le secret-défense qui nous permet de dire ce que nous voulons”, résume-t-il. La conclusion est très simple : l’addition du secret de l’enquête et du secret-défense se traduit par la négation du droit à l’information du public, des Français, de l’opinion, des journalistes et des parlementaires ».