Vite mené, le Napoli a su réagir pour accrocher le nul face à l’Inter. Et grâce à leur succès 1-0 au match aller, Rino Gattuso et les siens se qualifient. Ils affronteront la Juventus.
C’est peu dire qu’on espérait mieux, ce samedi soir, que l’insipide Juve-Milan servi hier au programme. Malgré du déchet et quelques hésitations, on peut le dire, les 22 acteurs – et plus – ont proposé un match, dans l’ensemble, plutôt digeste. Constat sans doute moins vrai pour Antonio Conte. Son Inter a globalement dominé la rencontre, s’est largement approprié le ballon (61% de possession), et les occasions qui vont avec, sans réussir à concrétiser ses temps forts. Comme en fin de match, quand les Milanais poussaient sérieusement pour forcer le verrou. En vain, malgré deux opportunités idéales. Rentré en jeu, Sanchez crochetait deux défenseurs dans la surface avant de trop croiser (75e). Le Chilien, encore lui, contrôlait un bon centre de Biraghi puis talonnait pour Eriksen, arrivé à toute berzingue. Frappe puissante, et parade invraisemblable d’Ospina. Moses suivait au second poteau mais manquait de justesse (82e).
Pour Naples, la cohérence
Ironiquement, c’est en tout début de match, quand ils n’étaient pas encore vraiment rentrés dans leur sujet, que les Milanais marquaient. Touché par personne, le corner rentrant d’Eriksen filait entre les jambes d’un Ospina surpris (1-0, 2e). Un brin de réussite symbolique du retour aux affaires intéressant de l’ancien de Tottenham. Pour le milieu offensif, dont l’acclimatation au Championnat italien avait l’air compliquée en hiver, cette trêve forcée était la bienvenue. Plus prometteuse est la performance, plus grande est la déception. Surtout que le seul but encaissé par Milan aurait pu être évité. Piston droit, Candreva récupérait le ballon avant de tenter sa chance en angle fermé. Mauvaise idée, alors qu’il aurait pu passer à Eriksen, Lukaku ou Martinez. Dans la foulée du corner, Insigne parvenait à aimanter ses deux vis-à-vis pour ensuite décaler à Mertens, seul (1-1, 41e). Bien jouer ne suffit pas, il faut être irréprochable. Comme cette imperméable défense napolitaine qui devrait donner du fil à retordre à la Juventus en finale.