Au moins onze personnes sont mortes et près de 30.000 autres ont été déclarées sans-abris depuis juin au Niger, après des inondations catastrophiques provoquées par de fortes pluies, particulièrement dans des zones situées en plein désert, a annoncé l’ONU vendredi.
“Au 25 juillet, le bilan de ces intempéries faisait état de 29.888 personnes sinistrées et de onze morts”, précise le bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à Niamey.
La majorité des victimes et les dégâts matériels les plus lourds se concentrent dans les deux régions les plus désertiques de ce pays sahélien, à Tahoua (ouest) – 7 morts et 5.321 sinistrés -, et Agadez (nord) – 3 morts et 18.448 personnes sans-abris.
Dans ces deux zones d’élevage et de maraîchage, les intempéries ont décimé 19.536 têtes de bétail (vaches, chèvres, moutons, chameaux) et dévasté plusieurs centaines d’hectares de jardins, selon les chiffres des autorités locales.
Des images diffusées par la télévision publique montrent des routes coupées par les torrents et des cadavres d’animaux en putréfaction.
A Agadez, plus importante ville du nord, les précipitations ne dépassent généralement pas 100 à 130 millimètres par an, et les inondations sont rares. Mais depuis juin, il est tombé jusqu’à 115 millimètres d’eau en seulement quelques heures dans certaines zones situées au coeur du désert, selon les relevés météorologiques.
Les autorités nigériennes et les agences de l’ONU ont déjà procédé à des distributions de vivres aux sinistrés.
La saison des pluies bat son plein au Niger, pays régulièrement victime de graves crises alimentaires en raison de la sécheresse.
Début juin, l’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur les risques de nouvelles inondations cette année qui pourraient affecter plus de 100.000 personnes dans ce pays pauvre.
En 2015, près de 103.000 personnes ont été sinistrées par des inondations au Niger, qui avaient fait des dizaines de morts.
Afp