© ISSOUF SANOGO / AFP
Une attaque a eu lieu ce lundi matin contre une base de l’armée au nord de Tahoua du côté de la frontière malienne. C’est la garnison d’Agando qui a été touchée.
L’attaque kamikaze, qui devait ouvrir des brèches dans les murs de la défense du camp d’Agando, s’est produite tôt le matin. Le véhicule a explosé devant le camp militaire, bien défendu par les forces nigériennes. Un bilan provisoire fait état d’un soldat tué et cinq autres blessés. Ils doivent être évacués du camp par voie d’hélicoptère sur l’hôpital de référence de Niamey.
La farouche résistance des soldats nigériens, déjà en alerte depuis quelques jours, a mis en déroute les assaillants à bord de plusieurs véhicules venus du nord du Mali. Pourchassés par les soldats de la compagnie et du commando du Bataillon de sécurité de renseignement (BSR), formé par des Américains, une partie des assaillants s’est réfugiée dans le village d’Agando, en se servant de la population comme boucliers humains.
Selon une source sécuritaire, le village est entièrement encerclé par les soldats nigériens. Quant à ceux qui ont pu s’enfuir, ils ont été pris en chasse par l’aviation nigérienne, dit-on.
La compagnie d’Agando est, avec d’autres unités, installée tout au long de la frontière avec le Mali voisin. Ces éléments traquent les terroristes et d’autres narcotrafiquants. Des attaques des bases militaires dans ces zones sont très rares. En général, les assaillants s’en prennent plutôt aux soldats en patrouille en leur tendant des embuscades. La dernière attaque similaire a touché le camp d’Inates, en juillet 2019.