En Ouganda, cette semaine, une ONG de défense des droits de l’homme et des minorités (Human Rights Awareness and Promotion Forum (HRAPF)) a été prise pour cible, deux gardiens ont été grièvement blessés. Les violations des droits de l’homme sont régulièrement recensées dans le pays. Mais ces derniers mois, les ONG et les médias ont été particulièrement pris pour cible. Journaux cambriolés, journalistes intimidés, ONG visées par des attaques. En 2016, l’ONG HRAPF avait déjà été attaquée. L’un de ses gardiens avait été battu à mort.
Les photos ensanglantées sont de nouveau apparues sur le fil Twitter de l’ONG. HRAPF a encore été visée, deux gardiens gravement blessés. Cette organisation a notamment contribué au retrait la loi de 2014 particulièrement sévère contre l’homosexualité.
Il se trouve d’ailleurs que l’ONG menait la semaine dernière une formation avec des policiers dans l’est du pays pour lutter contre les violences faites contre la communauté LGBT en Ouganda.
Un élan de solidarité a été observé au sein du milieu des ONG ougandaises qui sont régulièrement prises pour cible. L’une d’entre elles a comptabilisé 14 ONG touchées par des attaques en 2017.
Toutes dénoncent l’incapacité des forces de l’ordre à les protéger. Certaines soupçonnent même leur complicité. Il y a deux ans déjà, 31 organisations de la société civile avaient écrit à l’inspecteur général de police pour se plaindre de l’inaction des forces de l’ordre.
Toutes appellent la police à mener des enquêtes afin que cessent ces attaques. Ne se sentant pas en sécurité dans ses locaux, l’ONG a annoncé vouloir délocaliser ses activités dès ce lundi matin dans un des bureaux de police de la capitale.
rfi