Le magazine New African vient de publier la liste des 100 personnalités africaines de l’année. Il s’agit de ces femmes et de ces hommes « qui, par leurs actions, sont à suivre » en 2017. Parmi eux, trois Sénégalais : le PDG de Wari, Kabirou Mbodji, la chargée des relations avec les parlementaires du monde au bureau des relations extérieures de la Banque mondiale à Paris, Nayé Bathily (fille d’Abdoulaye Bathily), et la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura.
Nayé Bathily est la moins connue des trois, mais elle brille dans le classement de New African autant que ses autres compatriotes sélectionnés. « Cette diplômée de commerce international et de développement durable, humaniste et polyvalente, est appréciée pour son professionnalisme », souligne le magazine. Qui ajoute : « Ses compétences et son expérience professionnelle lui ont permis de se constituer un impressionnant carnet d’adresses. Elle a fondé, en 2004, l’Espace Jappo, un réseau de professionnels africains issus de la diaspora destiné à promouvoir les rencontres de cadres sénégalais. »
Née au Royaume-Uni et formée aux États-Unis, à Harvard notamment, Nayé Bathily s’active aussi dans la promotion des droits des femmes. Au mois de septembre prochain, révèle New African, elle prendra part, à Marrakech, au Maroc, au forum Women in Africa, « qui œuvre à l’émancipation des femmes comme moteur de changement et d’éveil du continent ».
Kabirou Mbodji et Fatma Samoura, eux, ne sont plus à présenter. Le premier a frappé un grand coup avec l’acquisition par Wari, le 7 février dernier, de l’opérateur de téléphonie Tigo. Montant de la transaction : près de 80 milliards de francs CFA. Selon le magazine, cette opération « fait de lui aujourd’hui l’un des principaux entrepreneurs de l’économie numérique en Afrique ».
La secrétaire générale de la FIFA, elle, est sans nul doute l’icône du vent de renouveau qui souffle sur l’instance mondiale du football. Elle est la première femme à occuper le poste, dans un univers testostéroné. Un véritable contrepied du nouveau président de la FIFA, l’Italien Gionni Infantino. « Un choix audacieux », commente New Africain.
D’autant que Fatma Samoura a fait sa carrière loin des terrains de foot. « Elle a travaillé pendant 20 ans pour le PAM (Programme alimentaire mondial) et le PNUD (programme des Nations-Unies pour le développement), dont elle a été représentante résidente à Madagascar et au Nigeria », souligne le magazine international.