INSOLITE – La justice britannique du travail vient de se pencher sur un licenciement contesté qui l’a amené à décider si le véganisme est oui ou non “une croyance religieuse ou philosophique” pouvant conduire à discrimination.
Le tribunal devait donc du même coup dire si le véganisme est oui ou non “une croyance religieuse ou philosophique” pouvant conduire à discrimination. Et il vient donc de trancher, ce vendredi : oui, le véganisme éthique constitue une “croyance philosophique” protégée par la législation contre les discriminations. “Je suis totalement convaincu que le véganisme éthique constitue une croyance philosophique”, a déclaré le juge Robin Postle, du tribunal prudhommal de Norwich (est de l’Angleterre), qui examinait le licenciement contesté.
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Question de justice
Ce jugement “contribuera à encourager le véganisme parce que les végans qui pourraient avoir peur de parler de leur croyance, qui pourraient ne pas se sentir bienvenus, se sentiront désormais valorisés”, a réagi Jordi Casamitjana, le salarié qui s’estime discriminé devant la presse. Pour son avocat, Peter Daly, ce jugement est “très important” : “Il reconnaît pour la première fois que le véganisme éthique peut être protégé contre la discrimination”. Toute insulte envers des végans éthiques “pourrait être perçue comme du harcèlement de la même manière qu’une insulte raciste ou sexiste peut être discriminatoire”.
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Le véganisme est-il une croyance ?
L’association assure de son côté que son ex-salarié a été licencié pour faute grave. “La League Against Cruel Sports est un employeur inclusif”, a déclaré un de ses porte-parole à l’AFP, ajoutant que l’association ne “conteste pas” le fait que “le véganisme devrait avoir un statut protégé”. Selon un sondage Ipsos Mori commandé par The Vegan Society, il y avait en 2019 près de 600.000 véganes au Royaume-Uni.