L’accident d’un car de tourisme, en chutant dans un ravin, a fait au moins 26 morts et 17 blessés dimanche, dans le nord-ouest de la Tunisie. Les autorités ont précisé que les victimes étaient toutes de nationalité tunisienne.
Un car de tourisme a chuté dans un ravin, dimanche 1er décembre, faisant au moins 26 morts et 17 blessés, dans le nord-ouest de la Tunisie, selon un bilan préliminaire des autorités.
Le car, qui partait de Tunis pour se rendre à Aïn Draham, est sorti de la route dans la région d’Aïn es Snoussi, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Les victimes sont toutes de nationalité tunisienne, a de son côté précisé à l’AFP le ministère du Tourisme.
Un premier bilan du ministère de l’Intérieur avait fait état de 22 personnes décédées sur place et de 21 blessés dont certains ont succombé à leur blessure lors de leur hospitalisation, a précisé par la suite le ministère de la Santé.
Si les circonstances exactes ne sont pas connues, de premières images de l’accident et son lourd bilan ont toutefois suscité l’effroi et les critiques à l’égard du gouvernement.
Selon une équipe de l’AFP, le président Kaïs Saïed et le Premier ministre sortant Youssef Chahed se sont rendus sur place.
D’après le communiqué du ministère de l’Intérieur publié sur sa page officielle Facebook, 43 personnes se trouvaient à bord du car qui a “chuté dans un ravin après avoir franchi une barrière en fer”.
Tous les blessés ont été transférés dans des hôpitaux de la zone, a-t-il ajouté.
“Mauvais virage”
Dans une déclaration à une radio locale privée, le ministre du Tourisme, René Trabelsi, a présenté ses condoléances aux familles des victimes, évoquant un “accident malheureux dans une zone difficile”. Selon le ministre, le car est sorti de la route et a chuté dans “un mauvais virage”.
Sur la chaîne nationale, un responsable de la protection civile a affirmé que plusieurs autres accidents mortels avaient eu lieu à cet endroit.
Indignés, des internautes ont manifesté leur colère après cette “catastrophe nationale”, dénonçant “les routes de la mort” en Tunisie.
Située près de la frontière algérienne, la région montagneuse d’Aïn Draham est un lieu de villégiature apprécié des Tunisiens qui s’y rendent nombreux pour le week-end en cette période de l’année. Nombre d’infrastructures y sont toutefois déficientes.
La mortalité routière en Tunisie, pays de 11 millions d’habitants, est la plus élevée en Afrique du Nord après la Libye, avec 24,40 tués pour 100 000 habitants, selon l’Organisation mondiale de la santé. Du fait de l’état des infrastructures, mais aussi de la vétusté du parc automobile et des incivilités.
Fin avril, 12 personnes dont sept femmes transportées à l’arrière d’une camionnette avaient péri dans un accident de la route à Sabala, dans la région marginalisée de Sidi (centre). Les victimes décédées étaient âgées de 18 à 30 ans.
Au moins 16 personnes avaient également trouvé la mort en août 2016, et 85 autres avaient été blessés à Kasserine (centre-ouest) lorsqu’un semi-remorque dont les freins avaient cédé était entré en collision avec un bus de transport public et une quinzaine de voitures.
Avec AFP