La justice climatique qui est une notion politique récente, relative aux conséquences inégalitaires du changement climatique est méconnue de la population. Et effet, selon l’ingénieur ecologue Amadou Ndiaye, “c’est l’ensemble des actions intentées en justice dans l’intérêt de réaliser une égalité entre des pollueurs qui sont responsables de l’émission des gaz à effet de serre et les impactés qui sont naturellement les moins pollueurs c’est à dire qui produisent en principe jusqu’à 3% comparé aux pollueurs qui responsables de 90% au moins”. Pour ce faire, il faut identifier les pollueurs et les obliger à compenser ceux qui sont impactés. Selon M. Ndiaye, ce sont des combats menés par des États, des organisations, des Ong et même par des individus. A l’en croire, toute action intentée en justice contre un pollueur peut aboutir à une indemnisation: ” faut se rappeler de l’affaire Juliana des États-Unis, événement pendant lequel des jeunes de 10 à 21 ans se sont regroupés pour porter plainte contre l’Etat américain pour inaction face au changement climatique. Il en est de même pour des organisations qui ont pu le réaliser au nouveau des Pays-Bas qui ont pu avoir gain de cause”, rappelle-t-il à titre d’exemple. A la question de savoir si la justice sénégalaise prévoit ce genre d’actions, il répond que toutes les justices du monde auraient une fenêtre par lequel on portait passer pour les contraindre à faire des actions face au changement climatique: “presque dans toutes les doctrines étatiques, on peut retrouver dans les codes de l’environnement par exemple, la notion de droit à la vie, de droit à la vie privée et familiale, à un environnement saint et de devoir même à la préservation de l’environnement et ce sont des éléments potentiels qui peuvent servir de soubassement pour la personne qui a pris la décision de lutter contre le réchauffement climatique mais également de traduire en justice les quelques pollueurs qui sont autour de nous”, renseignet-il.
La centrale à charbon de Bargny constitue une source de pollution pour les habitants environnants. En effet, M. Ndiaye rappelle que le sulfure d’hydrogène qui est un gaz nocif qui affecte le système pulmonaire mais également le système neurologique a des conséquences néfastes pour la population de Bargny. “A Bargny il est très rare d’entrer dans une maison sans trouver une personne qui aurait des souffrances liées à la suffocation. Cette suffocation n’est pas obligatoirement de la tuberculose qui est liée à une bactérie mais c’est plutôt l’inhalation des gaz qui sont issus du système d’exploitation de cette centrale à charbon”, rappelle ce dernier. Donc, poursuit-il, il urge, dans l’immédiat de réaliser des systèmes capables repentir l’effet du vent qui doit quitter la centrale pour rejoindre les communautés mais il fautégalement assurer et réaliser un centre de suivi médical rapproché afin que toutes les personnes qui travaillent autour de cette centrale là puissent d’urgence bénéficier de soins si la situation venait à s’aggraver
L’expert rappelle que le Co2 et CH4, la vapeur d’eau sont parmi les gaz responsables de la pollution de l’air: “ces gaz là nous les emettons tous à travers nos maisons donc autant, il faut attaquer les grandes industries et l’Etat, autant, la société doit prendre conscience que elle même est responsable d’une part de l’émission de ces gaz à effet de serre là”, fait-il remarquer.
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