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Les expatriés algériens peuvent se rendre depuis ce samedi 7 décembre dans leur consulat pour participer à l’élection présidentielle contestée du 12 décembre. En France notamment, la sécurité a été renforcée devant les bâtiments consulaires où des manifestants s’étaient réunis pour dénoncer une élection qui « perpétue le système » selon eux.
Devant le consulat général d’Algérie dans le XIe arrondissement de Paris, l’ambiance était électrique pour cette première journée de vote des Algériens de l’étranger, ce 7 décembre. Un cordon de police avait été déployé pour vérifier l’identité des électeurs et tenir à l’écart un groupe de manifestants mobilisé de bon matin.
Pour ces derniers, le constat est sans appel : « Voter, c’est trahir son pays » alors qu’eux continuent de rejeter le « système », et appellent au boycott total de l’élection du 12 décembre, persuadés que celle-ci permettra au pouvoir de se « régénérer ».
« Élections de la honte »
Du côté des rares électeurs venus glisser leur bulletin dans l’urne, il s’agit avant tout de « sortir du statu quo » qui les inquiète. Pour ces expatriés qui ont parfois quitté l’Algérie depuis plusieurs décennies, voter est souvent présenté comme un « devoir » et la seule manière de permettre au pays d’avancer.
La scène s’est répétée ce 7 décembre à Lyon, à Reims, à Saint-Étienne ou encore Bobigny, l’un des plus importants consulats de France. Mais la diaspora algérienne s’est aussi rassemblée devant les représentations consulaires à New York, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suisse ou en Espagne. Cette mobilisation devrait se poursuivre dans les prochains jours pour tenter de dénoncer ce que les manifestants du Hirak qualifient d’« élections de la honte ».