Après une longue attente la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap) a fini par proclamer les résultats de la présidentielle du 27 aout donnant Ali Bongo le président sortant vainqueur.
Une victoire taillée sur mesure est-on tenté de le dire. Sans réserve nous affirmons qu’il y a beaucoup de choses à dire dans cette élection. On craignait tous le pire et voilà le syndrome des violences post électorales qui refait surface dans ce pays dirigé par une famille pendant un demi-siècle. Le temps mis par la Cenap pour proclamer les résultats et l’écart des scores entre les deux candidats en dit long. Si, il est vrai qu’Ali Bongo avait été préféré par les gabonais à Jean Ping, on n’aurait pas mis tout ce temps à attendre ces résultats. Comment peut-on expliquer également qu’un opposant puisse talonner un président sortant avec un tel score, lui qui avait tous les moyens pour battre campagne à l’africaine? Le Gabon est désormais engagé sur un chemin sans issue, les forces de défense et de sécurité sont déterminées à soutenir Ali dans la violence. Cependant, il n’est pas encore tard Ali Bongo doit écouter l’appel de la communauté internationale et les gabonais qui sont dans la rue s’il ne veut pas connaitre un sort humiliant. Dans tous les cas ce président élu sans gloire ne doit pas avoir la conscience tranquille car le silence même ceux qui sont les premiers à féliciter les présidents généralement mal n’est pas un hasard. Personne ne donne officiellement son onction pour le moment à Bongo fils.
Ali Bongo ou le chaos!
Oui, Barack Obama n’avait pas tort de dire qu’il faut des institutions fortes contrairement à des hommes forts, ici la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap) serait responsable de tout ce qui découlerait comme conséquences à l’issue du scrutin du 27 aout dernier. On est tenté de dire qu’il a manqué des hommes vertueux dans ce machin de commission dit autonome. Selon d’autres presses il aurait eu des corrompus à hauteur de 50 millions de f cfa afin de donner la victoire à Ali Bongo. Des intimidations, il n’en manquerait pas. A quoi sert donc des intellectuels réunis avec pour vocation conduire tout un pays dans le chaos? Le peuple a fait son choix mais la Cenap en a fait autrement. Ce qui nous rappelle également le scenario ivoirien avec Laurent Gbagbo en Côte d’ivoire ou c’était la commission électorale et le conseil constitutionnel qui jouait le mauvais rôle en 2010. Bref la Cenap aura le bon sens de reprendre le décompte des voix? il le faut pourtant ce peuple dans la rue semble découdre avec la répression pour aboutir à une ère nouvelle. En la matière, l’Afrique a eu de beaucoup d’exemples ces dernières années et le plus récent c’est le cas burkinabé ou la rue à fait tomber un régime de 27 ans.
Albert Nagreogo SunuAfrik radio