© REUTERS/Ramzi Boudina
A quatre jours de l’élection présidentielle en Algérie, les cinq candidats en lice ont tenu ce dimanche 8 décembre leurs dernières conférences de presse et leurs ultimes meetings.
Cette dernière journée de campagne électorale a été à l’image de son ensemble : sans éclat. L’ancien ministre de la Culture Azzedine Mihoubi s’est rendu dans trois villes du centre-est du pays où il a fait des promesses de développement économique et culturel. Abdelkader Bengrina est allé à Ouargla, sa ville natale, à 800 km au sud d’Alger. Il y a été accueilli par une foule importante.
Abdelaziz Belaid et Abdelmadjid Tebboune, eux, sont restés dans la capitale où ils ont donné des conférences de presse. Tout comme Ali Benflis, qui a tenu meeting dans une salle à moitié vide.
Après 22 jours de campagne électorale et un débat télévisé inédit, aucun des cinq candidats à l’élection présidentielle ne semble se détacher dans l’opinion publique. Les cinq hommes ont tenu des meetings principalement dans les villes du Sud et du Centre, peu dans le Nord. C’est pourtant là que vit la majorité des Algériens.
Les candidats ont fait des promesses de développement, n’ont pas pris position sur le mouvement de protestation qui dure depuis 10 mois et ne se sont pas non plus prononcé sur la question de la libération des manifestations incarcérés.
Certains rassemblements ont été chahutés, des militants ont été arrêtés. La presse parle d’une campagne imprévisible, embarrassée, difficile, faite dans l’indifférence. Et finalement, malgré les discours des autorités qui affirmaient que cette élection était vitale pour le pays, la campagne a suscité peu d’engouement.
D’ici jeudi, les candidats ne doivent plus prendre la parole en public. Le vote qui a débuté à l’étranger, commence également ce lundi pour les populations nomades du pays.