En République démocratique du Congo, le Comité laïc de coordination (CLC), structure de l’Eglise catholique du pays, accuse la Commission électorale nationale indépendante d’avoir fait un travail décevant qui ne permettra pas au processus électoral de conduire à la paix et à la stabilité dans le pays. Le CLC a lancé, samedi 7 juillet, un nouvel avertissement assorti de menaces d’une mobilisation générale pour des grandes actions, au mois d’août.
Les membres du Comité laïc de coordination suspectent le président Kabila de vouloir poser sa candidature pour un autre mandat en 2018 alors que la Constitution le lui interdit.
« Le CLC se verra automatiquement dans l’obligation d’inviter le peuple congolais à ne plus le reconnaître comme chef de l’Etat légitime et à la communauté internationale de ne plus le considérer comme le représentant légal et légitime de ses intérêts », a déclaré Isidore Ndaywel, modérateur du CLC.
A défaut, le CLC menace de lancer un appel à la mobilisation générale de la population.
« La paix et la stabilité du pays ainsi que de la sous-région étant menacées, le 9 août 2018, le CLC lancera son appel à la mobilisation générale de toutes les forces vives de la nation pour ses premières grandes actions qui se tiendront le 12, le 13 et le 14 août 2018 », a ajouté Isidore Ndaywel.
Les laïcs catholiques exigent aussi le retrait total et immédiat de la machine à voter, la mise en œuvre des recommandations de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) relatives au fichier électoral et l’application des mesures de décrispation politique préconisées par l’accord du 31 décembre 2016.
rfi