Le 14 juin dernier, le Comité laïc de coordination (CLC) avait donné jusqu’au 30 juin à Joseph Kabila de lever l’équivoque sur son probable troisième mandat.
Le même ultimatum concernait également le gouvernement à qui il était demandé de présenter un plan de décaissement rassurant pour le financement des élections et d’appliquer intégralement toutes les mesures de décrispation du climat politique notamment en libérant les prisonniers dits politiques. Près d’une semaine après l’expiration de cet ultimatum, aucune demande du CLC n’a été exaucée. Quelle est la stratégie des laïcs catholiques en cette deuxième partie de l’année ?
Pour les laïcs catholiques, le bilan de leurs actions au premier semestre de cette année est positif.
Aujourd’hui, la crise congolaise est plus que jamais au coeur de l’agenda international grâce notamment aux actions du CLC, soutiennent-ils. Ils en veulent pour preuve notamment les arrivées prochaines en RDC du secrétaire général de l’ONU, mais aussi la mobilisation des acteurs régionaux.
A l’expiration de son ultimatum, le CLC dit vouloir donner la chance aux solutions pacifiques. Ainsi, pendant les trois derniers mois, plusieurs centaines de jeunes ont été formés à Kinshasa aux méthodes de revendications non violentes.
Ces derniers mois ont également été consacrés à la structuration du CLC, à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
L’objectif, disent les membres du CLC, est de maintenir la pression sur le pouvoir et la Commission électorale nationale indépendante (Céni) afin d’obtenir des bonnes élections en décembre 2018, des élections auxquelles l’actuel chef de l’Etat ne devrait pas prendre part, insistent-ils.
Ainsi, le CLC considère les mois de juillet et le mois d’août comme déterminants. Il prévoit de ce fait de faire une communication d’ici au début de la semaine prochaine sur ces actions futures.
rfi