Un « dialogue politique national inclusif », c’est désormais ainsi que sera appelé le forum qui se prépare en RDC sous la facilitation d’Edem Kodjo nommé par l’Union Africaine.
Les délégués au comité préparatoire se sont penchés, hier, jeudi 25 août, sur ce que devra être le dialogue à tenir dans une ville ou un pays à déterminer, mais ils ne se sont pas mis d’accord sur le principal sujet de discussion. Faut-il discuter de l’alternance politique ?
Pour l’opposition de RDC, c’est bien de l’alternance politique qu’il faudra discuter au dialogue, car le président Kabila a déjà épuisé ses deux mandats constitutionnels. La majorité présidentielle, elle, a souhaité qu’on parle plutôt de l’organisation des élections qui pourrait déboucher sur l’alternance. Et, à ce sujet, aucun consensus n’a été trouvé.
Toutefois, les participants ont convenu des principes conducteurs du dialogue : le respect de la Constitution de la RDC et de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies, laissant de côté l’ordonnance du président de la République qui convoque ces assises.
Il y aura 200 participants au total : 68 pour l’opposition, autant pour la majorité présidentielle, 39 pour la société civile et 25 pour des personnalités parmi lesquelles des anciens Premiers ministres et des professeurs d’université. Avant ce dialogue, qui devra durer deux semaines, il est impérieux, selon les délégués au comité préparatoire, de créer un climat de confiance en répondant aux exigences posées par l’opposition, donc la libération effective des prisonniers politiques et détenus d’opinion, mais aussi la réouverture des médias proches de l’opposition.
rfi