Friday, March 29, 2024
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Relance du tourisme sénégalais post-Covid : la création de pôles d’attraction, une solution

«Le secteur touristique sénégalais souffre d’un manque criard de pôles d’attraction.» C’est le diagnostic de Doudou Gnagna Diop, expert et promoteur en tourisme. Il animait, hier à Thiès, un symposium sur le thème «Le tourisme et l’hôtellerie comme opportunité pour l’employabilité des jeunes», organisé par les acteurs touristiques de l’Elite école hôtelière et touristique de Thiès (Eeht). Le président de l’Organisation nationale pour l’intégration du tourisme du Sénégal (Onits), regrette que le Sénégal, qui dispose uniquement de pôles d’attraction naturels comme le Lac Rose, Gorée, Saint-Louis, n’a jamais pu créer de pôles d’attraction. Or, de l’avis de M. Diop, «la relance du tourisme sénégalais post-Covid passera obligatoirement, à travers nos villes et les carrefours de nos villages avec l’implication des autorités locales et des jeunes». Et donc, estime-t-il, «le Sénégal doit créer des pôles d’attraction qui sont de mini pôles économiques où se trouvent plusieurs activités économiques regroupées dans un espace touristique. Ce qui va permettre aux touristes, une fois au Sénégal, d’être en contact avec les populations locales». A ce titre, il plaide pour la valorisation de la forêt classée «Alloum Kagne» pour qu’elle puisse devenir un pôle d’attraction touristique. «Il faut que l’Etat crée des centres touristiques au niveau de cette forêt classée pour créer des emplois et lutter contre l’exode rural, comme l’ont fait des pays comme l’Egypte, le Maroc, la Tunisie ou les grands hôtels se trouvent dans des montagnes.» Outre «Alloum Kagne», la vallée de Diobass, la Grande-Côte, Mboro…peuvent aussi devenir, selon Doudou Gnagna Diop, des pôles d’attraction touristiques de la région de Thiès. Ce d’autant, fait-il remarquer, «Thiès a de l’espace patrimonial pour accueillir ce genre de tourisme. Egalement la région, capitale du tourisme aux niveaux régional et national, à quelques encablures du nouvel Aéroport de Diass, en plus de la proximité de Diamniadio, va disposer d’une grande potentialité et d’un espace économique viable. Thiès va devenir donc, un pôle attractif sur le plan touristique». Ainsi l’expert et promoteur en tourisme demande à la tutelle de se concerter avec les acteurs en permanence. Ceci pour «innover en permanence le secteur en créant de l’émotion via les pôles d’attraction. Soyons différents en évitant les copiés-collés, segmentons l’activité pour éviter le plagiat non constructif, diversifions les produits pour plus d’attractivité», dit-il. Et de suggérer de «récurer la marmite touristique sénégalaise, épurer les infrastructures obsolètes et illégales, telles que les résidences closes qui n’honorent pas l’image de marque de notre destination. Aussi, créer un portail sous forme de plateforme exploitable par région pour une meilleure maîtrise et guidage des sites, créer des bureaux anti chômage, afin d’appuyer les jeunes du secteur à trouver rapidement un stage et un emploi durable».
En somme, soutient l’expert, «il y a aujourd’hui l’opportunité d’innover en grande pompe sur le développement du tourisme intérieur qui va s’en doute booster nos localités par la consommation rationnelle de produits locaux». Surtout que «le tourisme est la première entreprise du monde. Le tourisme érode le chômage des jeunes, il est le moyen de lutter contre l’exode rural. C’est un secteur pourvoyeur d’emplois, parce qu’une infrastructure touristique va créer au minimum 10 emplois, en partant du cuisinier, des serveurs, du gardien, jardinier, de la comptabilité à l’administration». Pour dire, «toute l’importance du secteur qui est un facteur de dé­veloppement socioéconomique qui, indiscutablement, réduit la pauvreté quand il est en croissance et la favorise lorsqu’il est en décroissance». Dans son speech, il a insisté sur le volet formation socioprofessionnelle des jeunes pour, dit-il, «relever la qualité des prestations de services dans les différentes structures touristiques et hôtelières», d’où selon lui, «la création de l’Eeht pour former les jeunes sur tout le territoire national en général et de la Petite-Côte constituant le site balnéaire le plus important du pays, voire de l’Afrique de l’Ouest».

 

Le Quotidien

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