Gels des avoirs au sein de la BCEAO, fermetures des frontières avec les États membres, suspension des transactions, retraits des ambassadeurs, etc… Le Mali écope de très lourdes sanctions de la part de la Ceceao.
Dans un communiqué lu à la télévision par le ministre Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, les autorités militaires maliennes « condamnent énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes ».
Comment analyser ces sanctions très sévères prises contre le Mali ? Pour Niagalé Bagayoko, présidente de l’African Security Sector Network, « il s’agit à l’évidence d’un camouflet » à l’endroit de la junte.
D’abord, développe l’experte, « cela démontre que les autorités maliennes sont cette fois-ci allées trop loin dans la surenchère. Le délai de cinq ans pour la transition, qui manifestement avait été raccourcie à quatre ans dans une proposition qui avait été faite pour négocier avec les autorités de l’organisation sous-régionale n’ont pas été jugées acceptables.
La deuxième chose, c’est que la Cédéao reprend très clairement le dessus en démontrant son autorité et sa capacité à adopter des mesures extrêmement strictes et surtout susceptibles d’avoir un impact relativement rapide et douloureux à brève échéance. »
Reste que pour les soutiens des autorités maliennes actuelles comme d’ailleurs pour ses détracteurs, ces décisions sont contre-productives pour le pays.
Avec Rfi