À la suite d’une attaque de Boko Haram dans le sud-ouest du Tchad, le président Idriss Deby Itno a procédé à plusieurs changements au sein de l’appareil sécuritaire. Le chef d’état-major des armées a notamment été suspendu.
Par décret présidentiel, le chef de l’État Idriss Deby Itno a procédé vendredi à plusieurs changements à la tête de l’appareil sécuritaire. Le chef d’état-major des armées, Brahim Seid Mahamat, a été remplacé par Taher Erda, qui était jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre. Également ancien directeur de la police nationale, Taher Erda est un proche du président, avec qui il a combattu à ses côtés avant son accession au pouvoir en 1990.
Si aucun détail n’a été donné à l’annonce de ces changements, ceux-ci intervenaient au lendemain de la mort de 23 soldats tchadiens au cours d’une attaque de Boko haram dans le sud-ouest du pays. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières essuyées par l’armée de N’Djamena depuis le début de la lutte contre les islamistes.
Multiplication des attaques
La réorganisation des services de sécurité touche également le cabinet militaire de la présidence. Un général originaire du Tibesti (région du nord-est du Tchad) a notamment été nommé conseiller du chef de l’État chargé de la Défense nationale. Le président tchadien a également suspendu vendredi le chef d’état-major de l’armée de l’air et son adjoint.
Une annonce qui faisait suite à la découverte vendredi des débris d’un hélicoptère de l’armée, qui avait disparu il y a plus d’une semaine, dans le nord du pays. Le crash, dont les causes font l’objet d’une enquête, a fait quatre morts.
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Immense pays s’étendant de l’Afrique centrale à la bande sahélo-saharienne, le Tchad est confronté à des défis militaires à chacune de ses frontières. Le nord du Tchad, frontalier du Soudan, de la Libye et du Niger, est une région volatile du Sahel, désertique et peu habitée. Plusieurs groupes rebelles tchadiens ont établi leur base dans le sud libyen voisin. À la fin janvier, des rebelles tchadiens sont entrés depuis la Libye dans le nord-est du Tchad. Des frappes françaises ont stoppé l’avancée de la colonne.