L’île de Gorée, symbole de la traite atlantique et destination prisée des touristes au large de Dakar, a rouvert samedi aux visiteurs sans grande affluence après sept mois d’une fermeture imposée par le coronavirus qui a sévèrement affecté son activité.
Cette réouverture est assortie de mesures comme le port obligatoire du masque dans la chaloupe qui transporte et ramène les visiteurs, mais aussi sur l’île, y compris à l’extérieur, selon la mairie. Elle sera progressive, à raison de huit navettes de chaloupe par jour, au lieu de 12 précédemment, a précisé la municipalité.
“Je suis contente parce que j’ai vu les règlements au port et à Gorée” contre le coronavirus, a déclaré à l’AFP une résidente de l’île, Amina Ndoye. Economiquement, “on a beaucoup souffert il n’y a pas de travail”, a-t-elle souligné.
Gorée, à quelques kilomètres au large de la capitale sénégalaise, était fermée aux visiteurs depuis le premier cas de contamination déclaré au Sénégal le 2 mars. Seuls ses quelque 2.000 habitants étaient autorisés à prendre les bateaux qui desservent l’île et assurent son approvisionnement.
Lieu de mémoire inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco comme “symbole de l’exploitation humaine”, mais aussi site pittoresque sur l’Atlantique, Gorée, d’où sont partis pendant plusieurs siècles des esclaves africains vers les Amériques, attire habituellement des foules de visiteurs.
Nombre d’habitants de Gorée travaillent sur le continent. D’autres gagnent leur vie sur place, essentiellement du tourisme et de ses dérivés.
La fermeture de l’île aux visiteurs l’a longtemps préservée de la pandémie, jusqu’au premier cas rapporté fin août.
Afp