Thursday, March 28, 2024
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Soudan: politique ou militaire, à quoi ressemblera la future mission de l’ONU au Darfour?

Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok, le 5 septembre à Khartoum.
Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok, le 5 septembre à Khartoum. Ebrahim HAMID / AFP

Au Soudan, une nouvelle mission internationale doit être créée d’ici le 31 mai prochain pour remplacer l’actuelle mission hybride de l’ONU et de l’Union africaine (UA) au Darfour, la MINUAD, en place depuis 2007. Le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, veut que la nouvelle mission soit uniquement politique et non militaire. Cette position a été défendue le 29 avril par l’Union africaine, mais la protection des civils du Darfour reste une inquiétude pour nombre de chancelleries.

Pour Khartoum, la future mission mandatée par l’ONU au Soudan ne devrait pas être fondée sur le chapitre 7 de sa Charte autorisant le recours à la force, comme aujourd’hui, mais sur le chapitre 6. Elle devrait être essentiellement politique, chargée de la reconstruction de l’État et de l’accompagnement de la transition démocratique.

Or, au Conseil de sécurité, une résolution germano-britannique est déjà sur la table. Ne couvrant plus seulement le Darfour mais l’ensemble du Soudan, ce sur quoi tout le monde est d’accord, elle instituerait une « mission politique intégrée pour la consolidation de la paix », avec 2 500 policiers et un bataillon de réaction rapide. Le tout sous chapitre 7 et avec seulement une mention vague du rôle de « partenaire » de l’Union africaine (UA).

Inquiétude sur la protection des civils

À un mois de l’échéance fixée par l’ONU, les positions divergent. Si le représentant de l’UA au Soudan, Mohamed Belisha, a apporté son soutien à la position de Khartoum le 29 avril, un diplomate européen fait savoir que celle-ci est loin de faire l’unanimité au sein du Conseil de sécurité.

Il explique que la semaine dernière au cours d’une réunion à New York, nombre de chancelleries, y compris africaines, ont exprimé des inquiétudes sur la protection des civils au Darfour si le mandat de la mission venait à être strictement et uniquement politique.

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Mais Abdalla Hamdok est sous forte pression dans son pays, de la part des militaires, mais aussi de son propre camp, afin de faire respecter la souveraineté du nouveau Soudan.

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