Monday, December 2, 2024
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Sports: les films à regarder durant le confinement

L'acteur américain Denzel Washington (à gauche) et le basketteur Ray Allen, acteurs principaux du film «He Got Game».
L’acteur américain Denzel Washington (à gauche) et le basketteur Ray Allen, acteurs principaux du film «He Got Game». 20th Century-Fox/Getty Images

Après les documentaires à voir et les ouvrages à lire, le service des sports de RFI propose aux internautes une sélection de films à regarder durant le confinement.

Annie Gasnier recommande LES CHARIOTS DE FEU (1981)

Une ouverture de film devenue culte, rythmée par une musique de Vangelis devenue tout aussi culte ! Nous suivons ici toute la préparation, vraie mais « glamourisée», de deux athlètes britanniques sacrés aux JO de 1924. L’un décrochera l’or en courant le 100 m, l’autre l’emportera sur 400 m, après des années d’entraînement, et selon les méthodes d’alors, bien loin de celles de Usain Bolt. Le temps du sport olympique encore amateur. Les contrastes sont soignés entre ralentis romantiques et courses effrénées sur des pistes adaptées ou dans la boue. D’abord adversaires, Harold Abrahams et Eric Liddel couraient pour des motivations différentes, dans un royaume aux traditions encore visibles, comme ces fameux collèges, berceaux des sports actuels, et des sportifs d’un empire colonial encore puissant. Un film dont le thème n’est pas seulement athlétique, couronné de 4 Oscars.

Bande annonce «Les chariots de feu»

Antoine Grognet recommande RUSH (2013)

Ni l’un ni l’autre ne sont encore là pour en parler. Mais la lutte pour le titre de la saison 1976 de Formule 1 entre James Hunt (décédé en 1993) et Niki Lauda (qui nous a quittés en 2019) est entrée dans la légende. Entre Lauda, l’Autrichien exigeant, perfectionniste et parfois détestable, et Hunt, l’Anglais charismatique, talentueux et un peu désinvolte, c’est une histoire de contraires. Et si le film a quelques petits défauts, le réalisateur Ron Howard reconstitue, à grands coups d’effets spéciaux, cette année 1976 où Lauda faillit bien perdre la vie dans un accident et revint sur les circuits quelques semaines plus tard à peine pour défendre son titre.

Bande annonce «Rush»

David Kalfa recommande HE GOT GAME (1998)

Le réalisateur américain Spike Lee est connu avoir une passion dévorante : le basket-ball. Aussi, lorsqu’il fait un film sur ce sport, on peut s’attendre à une œuvre ambitieuse.

C’est le cas d’He Got Game, avec Dentzel Washington. La vedette hollywoodienne y joue Jake Shuttlesworth, un père sorti temporairement de prison pour convaincre son fils, Jesus (incarné par le basketteur Ray Allen), considéré comme une future superstar, de s’engager avec l’université locale. Problème : Jake a tué (involontairement) son ex-épouse et mère de Jesus…

Même si ce drame a un peu vieilli, c’est toujours un plaisir de revoir Ray Allen en tant que tout jeune acteur et de réécouter la bande originale signée par le groupe de rap Public Enemy.

Bande annonce «He Got Game»

Thomas Moulin recommande LE STRATÈGE (2011)

Nul besoin d’apprécier le base-ball pour vibrer devant Le Stratège. Adapté du best-seller de Michael Lewis, ce film retrace l’arrivée de Billy Beane à la tête des Athletics Oakland, une franchise de Ligue majeure américaine en grande difficulté financière. Incarné à l’écran par Brad Pitt, le nouveau directeur général des A’s s’appuie sur l’un de ses adjoints pour développer une approche statistique du base-ball, la sabermétrie.

Malgré un budget très restreint, ils vont réussir à monter une équipe compétitive, en recrutant des joueurs sous-cotés, pour concurrencer les grandes équipes de la Ligue. Ces méthodes ont influencé un changement de mentalité dans le monde du baseball, avant de se répandre progressivement dans les autres disciplines. Un film incontournable pour comprendre l’essor de la statistique dans le sport contemporain.

Bande annonce «Le stratège»

Olivier Pron recommande COUP DE TÊTE (1979)

Deuxième film de la carrière du réalisateur français Jean-Jacques Annaud (oscarisé l’année d’avant pour La victoire en chantant), Coup de tête est sans nul doute l’un des meilleurs films traitant du football. Il s’agit d’une satire des petits clubs régionaux de foot de l’époque (années 1970) possédés par un industriel local qui fait jouer ses ouvriers. Notamment le héros du film malgré lui: François Perrin (incarné par l’excellent Patrick Dewaere) accusé à tort d’un viol commis par la star de l’équipe.

Au cours d’un déplacement pour un match important de Coupe de France, le car des joueurs de « Trincamp » a un accident. Il y a quelques blessés, et seulement 10 joueurs valides pour disputer la rencontre. Grace à l’influence du président du club, on sort Perrin de prison. Il joue et marque les deux buts de la victoire devenant ainsi le héros de la ville. Plus question de le remettre en prison, il va en profiter pour prendre sa revanche sur ceux qui l’avaient condamné avant de l’aduler.

Mise en scène efficace, humour et dialogues féroces à l’image de cette phrase culte du président du club : « J’entretiens 11 imbéciles pour en calmer 800 qui n’attendent qu’une occasion pour s’agiter ! », Coup de tête est une brillante critique du milieu du foot à l’époque, et des magouilles politiques que subissaient (subissent encore ?!) les sportifs sur le chemin de la gloire. Une charge grinçante dans laquelle apparaît l’équipe de l’AJ Auxerre (alors en deuxième division). Patrick Dewaere a d’ailleurs été conseillé pendant le tournage par l’entraineur mythique de ce club : Guy Roux.

Bande annonce «Coup de tête»

Thomas de Saint-Léger recommande LE VÉLO DE GHISLAIN LAMBERT (2001)

Prêt à tout mais bon à rien, Ghislain Lambert a un rêve : se frotter au « Cannibale » du cyclisme, le légendaire Eddy Merckx. Problème : s’ils sont nés le même jour, les deux hommes n’ont pas hérité des mêmes qualités physiques. Pendant que Merckx enquille victoires et records, Lambert joue les porteurs de bidons, anonyme parmi les anonymes du peloton. Jusqu’au jour où le Tour de France lui offre une exposition inespérée…

Si l’ambiance de kermesse des classiques belges vous manque, ce film porté par le duo Benoît Poelvoorde-José Garcia est un excellent remède. Souvent comique, parfois grinçant, le réalisateur Philippe Harel propose une galerie de personnages hauts en couleur et un tableau savoureux du milieu cycliste des années 1970, magouilles et coups bas inclus !

Bande annonce «Le vélo de Ghislain Lambert»

Alejandro Valente recommande MESSI, LA PELICULA (2014)

Un film dirigé par Alex de la Iglesia, un réalisateur espagnol de grande renommée, et produit par Jaume Roures, le patron de Mediapro, la société qui a acquis les droits du Championnat de France à partir de la saison prochaine. Il a été réalisé en 2014, alors que Messi avait 27 ans. Il est vrai que ne pas maîtriser l’espagnol ne permet pas de profiter des échanges entre les nombreuses personnes qui l’ont côtoyé au long de sa carrière, réunies dans un bar. Mais le film est évidemment très riche aussi en images d’archives qui montrent, ou essaient de montrer, comment ce tout petit gamin de Rosario est devenu le meilleur joueur du monde. Des échanges parfois savoureux, comme cette réflexion de Javier Mascherano, l’œil brillant, qui aurait rêvé de vivre ne serait-ce que cinq secondes dans la peau de Messi, rien que pour savoir ce que c’est d’être Messi.

Bande annonce «Messi, la pelicula»

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