Le 36ème sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) s’ouvrira, mardi 30 août, au Swaziland, sur fond de polémique. Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres se réuniront pendant deux jours et ce sera le roi du Swaziland qui prendra officiellement les rênes de l’organisation pour un an. C’est la première fois que Swaziland occupe ce poste et le choix provoque de nombreuses critiques, le Swaziland étant la dernière monarchie absolue du continent.
Depuis trente ans, Mswati III, roi du Swaziland, dirige le pays d’une main de fer et gouverne uniquement par décret.
Il est opposé à l’instauration de la démocratie et les partis politiques sont interdits par la Constitution. Seules quelques formations sont tolérées, à condition de ne pas faire trop de bruit.
Joint par RFI, Mlungisi Makhanya, secrétaire général du Pudemo – organisation interdite il y a plus d’un an – considère que cette élection est une insulte à la démocratie.
« Je suis un des leaders du Pudemo qui a été arrêté et relâché sous caution. Je suis accusé de terrorisme et de sédition simplement pour avoir porté un t-shirt avec le logo de mon organisation. Et je dois me présenter au poste de police une fois par mois. Nous disons que l’élection du roi – qui a est connu pour son manque de respect des droits de l’homme, et de l’état de droit – est une confirmation supplémentaire que la SADC n’est plus ce qu’elle est », a-t-il déclaré.
Pour l’organisation Pudemo, l’élection de Mswati III remet également en cause le mandat de la SADC qui est celui de servir de médiateur dans les conflits de la région comme au Lesotho ou encore en République démocratique du Congo.
RFI