Tuesday, June 6, 2023
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Tchad: le journaliste Martin Inoua Doulguet relaxé par la cour d’appel de Ndjamena

Soldats tchadiens devant le tribunal de Ndjamena (image d’archive 2007).
Soldats tchadiens devant le tribunal de Ndjamena (image d’archive 2007). Thomas SAMSON/Gamma-Rapho via Getty Images

Après avoir bénéficié, il y a une semaine, d’une mesure de liberté provisoire, le directeur du journal Salam Info n’a plus de charge pesant contre lui. Il avait été condamné en première instance à trois ans de prison et une amende, ainsi qu’au paiement de dommages-intérêts colossaux pour « association de malfaiteurs informatique ».

Martin Inoua Doulguet avait été arrêté pour « diffamation » en août 2019, à la suite d’un article sur des accusations d’agression sexuelle contre une ancienne ministre. Il avait ensuite été condamné, un mois plus tard, à trois ans de prison, 15 000 euros de dommages-intérêts et 3 000 autres euros d’amende pour « association de malfaiteurs ».

Une condamnation qui avait indigné l’opinion publique tchadienne. De son côté, l’organisation Reporter sans frontières qui dénoncait « une peine trop lourde », pointait « une volonté de se débarrasser d’un journaliste devenu gênant en raison de ses dénonciations des faits de corruption » dans le pays.

Un long procès en appel

Le journaliste tchadien, qui croupissait alors dans la prison d’Amsinéné, au nord de Ndjamena, avait fait appel.

Son procès en seconde lecture a été particulièrement long, de janvier à mai, en raison surtout d’un bras-de-fer avec le procureur général, qui voulait que le dossier passe devant la IVe chambre où il occupe personnellement le banc du ministère public.

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Mais c’est la défense de Martin Inoua Doulguet qui a eu gain de cause. Son procès en appel a été vidé par la Ve chambre correctionnelle qui vient donc de relaxer purement et simplement le journaliste ce mardi matin « pour vice de procédure ». La cour d’appel a annulé le premier jugement « dans toutes ces dispositions » et reproche au TGI de l’avoir jugé suivant le Code pénal, en violation de la loi qui régit la presse au Tchad, selon ses avocats.

RSF s’est tout de suite « réjoui » de cette décision dans un tweet, ajoutant qu’« aucun journaliste ne devrait se retrouver en prison pour des faits de presse ».

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