C’est un nouveau mot qui s’entend de plus en plus aux Etats-Unis : “tipflation”. “Tip” pour pourboires, “flation” pour l’inflation, parce que depuis plusieurs mois, le consommateur américain a le sentiment qu’on lui demande des pourboires de plus en plus élevés pour de plus en plus de services. Un effet de l’inflation qui a suivi la pandémie de Covid.
Le site France tv info qui rappelle que la culture du pourboire aux Etats-Unis est différente de celle de la France précise que dans un restaurant américain, il y a une différence significative entre le prix affiché sur le menu et ce que vous versez pour l’addition au final. D’abord, parce que le prix affiché ne tient pas compte des taxes, environ 10% et la plupart du temps, le service n’est pas inclus comme en France. Donc il faut ajouter au moins 15% de pourboires, plus si on est très satisfait. Une pratique habituelle pour un Américain qui sait calculer de tête un pourboire. Mais, precise toujours le site, dans la presse américaine, ces derniers mois, se multiplient les articles relayant les plaintes de consommateurs. Ils estiment qu’on attend d’eux plus que les 15% de pourboires habituels pour un serveur, payé au salaire minimum – qui en plus va différer d’un Etat à l’autre : un peu plus de 15 dollars par heure en Californie, contre 7 dollars 25 dans l’Idaho, par exemple. Mais il semblerait aussi que depuis la pandémie, quand les gens trouvaient normal de récompenser les travailleurs dits essentiels, de plus en plus de prestataires de services s’attendent eux aussi à un pourboire.
Dans un café où vous commandez et récupérez votre boisson au comptoir, quelle est la réalité du service ? Surtout lorsque le pourboire est demandé au moment où vous payez, c’est-à-dire avant de recevoir ce service. Une option mise en place notamment par Starbucks, pour satisfaire en partie ses employés, qui, ces dernières années, ont multiplié les efforts pour se syndiquer.