Après la Guinée, les représentants de l’opposition togolaise font étape au Ghana pour tenter de trouver des solutions à la crise politique qui agite le pays depuis le mois d’août dernier. Les opposants ont rendez-vous ce mercredi 17 janvier avec le président Nana Akufo-Addo, médiateur comme son homologue guinéen Alpha Condé, qui a proposé une date pour que le pouvoir et l’opposition se retrouvent au Togo afin de sortir de la crise.
Le président guinéen Alpha Condé, rencontré lundi et mardi par l’opposition togolaise à Conakry, a proposé que les opposants et le pouvoir togolais se retrouvent du 23 au 26 janvier pour essayer de sortir de la crise politique.
Mais d’ici là, l’opposition attend des gestes de la part du gouvernement. Elle réclame la libération de tous les prisonniers politiques. A cela, les autorités répondent qu’une soixantaine de personnes ont déjà été graciées par le président et que, pour les autres personnes arrêtées dans le cadre des manifestations, il faudra attendre la fin des procédures judiciaires en cours pour prendre une décision.
La levée de l’interdiction de manifester
Autre demande de l’opposition, le casernement de l’armée, ce sont les mots utilisés dans le communiqué. Pour les autorités togolaises, c’est déjà fait : les militaires se sont retirés des villes dans lesquelles ils avaient été déployés et aujourd’hui, seuls les policiers et gendarmes assurent la sécurité.
Enfin, les opposants réclament la levée de l’interdiction de manifester dans plusieurs villes du nord : à Mango, Bafilo et Sokodé, des localités marquées par des violences pendant les manifestations. Sur ce dernier point, les autorités répondent que le contrôle sécuritaire a été levé, mais qu’il est trop tôt pour autoriser de nouvelles marches.
rfi