Thursday, March 28, 2024
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Un avion d’EgyptAir reliant Paris au Caire s’abîme en Méditerranée

Un avion d’Egyptair reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, s’est abîmé jeudi en Méditerranée au large d’une île grecque après avoir disparu des écrans radars pour une raison encore inconnue.

Accident ou attentat ? Aucune information n’était disponible à la mi-journée pour expliquer la soudaine disparition de l’Airbus A320.

Son équipage n’a pas envoyé de message de détresse, selon l’armée égyptienne et l’aviation civile grecque, ce qui laisse supposer qu’un incident brutal et soudain est survenu.

L’appareil s’est abîmé au large de l’île grecque de Karpathos, entre Rhodes et la Crète, “alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien égyptien”, a indiqué à l’AFP une source de l’aviation civile grecque. Il a disparu des radars grecs “vers 00H29 GMT (03H29 locales)”, a-t-elle ajouté.

“Pour l’heure, nous ne savons pas pourquoi l’avion a disparu”, a déclaré un porte-parole d’EgyptAir en milieu de matinée. “Aucune hypothèse ne peut être écartée sur les causes de cette disparition”, a aussi assuré le Premier ministre français Manuel Valls sur la radio française RTL.Des bateaux et des avions ont été dépêchés sur la zone mais aucune information n’a été donnée sur la découverte d’éventuels débris de l’avion.

L’Airbus transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, selon la compagnie nationale égyptienne. 30 Egyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

Les ministres français et égyptiens des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault et Sameh Choukry ont échangé des condoléances, selon le ministère égyptien, ce qui laisse présager qu’il y a des morts.

L’Airbus avait décollé de l’aéroport français de Roissy-Charles de Gaulle près de Paris peu après 23h00 (21H00 GMT) et devait atterrir au Caire à 03H05 (01H05 GMT). Il volait à 37.000 pieds d’altitude (11.277 mètres) lorsqu’il est sorti des radars, a indiqué Egyptair.

– Pas d’appel de détresse –

Des informations contradictoires ont été données dans la matinée au Caire sur l’envoi d’un appel d’urgence par l’équipage. L’armée a finalement affirmé qu’aucun “message de détresse” n’avait été reçu, infirmant ainsi une information d’EgyptAir. L’aviation civile grecque a également indiqué qu’il n’y avait “pas eu de signal de détresse”.

“Si l’équipage n’a pas envoyé de message d’alerte, c’est que l’événement a été très, très brutal”, a expliqué Jean-Paul Troadec, ancien directeur du Bureau d’Enquêtes et Analyses (BEA) en France. “Un problème technique d’habitude, un incendie, un problème de panne moteur ne produit pas l’accident instantanément et l’équipage a le temps de réagir. Là l’équipage n’a rien dit, n’a pas réagi, donc il s’agit très probablement d’un événement brutal et on peut penser effectivement à un attentat”, a-t-il ajouté sur la radio Europe 1.

A l’aéroport du Caire, les proches des passagers ont été confinés très tôt dans une salle isolée et la police interdisait l’accès à la presse. Ceux qui en sortaient étaient assaillis par les journalistes, comme une femme en pleurs qui a lancé à un photographe: “Mon frère est mort et tu me prend en photo?”

“J’ai quatre proches dans l’avion, on a aucune information. Le directeur adjoint d’EgyptAir nous a organisé une conférence pour nous dire qu’ils n’ont aucune information si ce n’est que l’avion a disparu”, lâche un homme.

– ‘Coopération étroite’ –

Le président français Francois Hollande s’est entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi, évoquant une “coopération étroite pour établir le plus vite possible les circonstances de cette disparition”, selon l’Elysée.

M. Hollande a en outre présidé une réunion de crise à Paris tandis que des cellules de crise étaient mises en place au ministère des Affaires étrangères et à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle.

Cette disparition intervient dans un contexte difficile en Egypte, un peu plus de six mois après l’explosion, le 31 octobre, d’une bombe à bord d’un Airbus A321 transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud-est de l’Egypte, tuant ses 224 occupants.

L’attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie en Egypte attentats et attaques, visant principalement les forces de sécurité et plus rarement les intérêts étrangers. Cette situation a contribué à faire chuter la fréquentation touristique, un secteur clé de l’économie du pays.

Et, le 29 mars, un pirate de l’air “psychologiquement instable” avait détourné vers Chypre un avion EgyptAir qui avait décollé d’Alexandrie et transportait 55 passagers. A l’arrivée à l’aéroport chypriote de Larnaca, l’homme avait libéré une grande partie des passagers, puis s’était rendu sans heurts au bout de six heures de négociations.

AFP

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