Onze jours après avoir soufflé sa 79e bougie, Hissène Habré rend l’âme.
Il faut dire que la vie de l’ancien chef de l’État du Tchad n’a pas été au repos. Né en 1942, Hissène Habré s’était installé à la tête du Tchad 40 ans après. Soutenu par la France et les Etats-Unis, Habré avait renversé Oueddei Kihidemi qui a régné au Tchad de 1979 à 1981.
C’est après avoir effectué de longues études en France, en 1972, qu’il était reparti au Tchad et rejoint le Frolinat, puis fonde les Forces armées nationales du Tchad (FANT).
Le 21 avril 1974, dans la région du Tibesti, des rebelles toubous commandés par Hissène Habré enlèvent un médecin allemand libéré en 1975 contre le versement d’une rançon, un coopérant français Marc Combe qui a réussi à s’échapper et l’archéologue Françoise Claustre qui sera libérée le 1er février 1977 en même temps que son mari Pierre Claustre, lui-même enlevé le 26 août 1975. Hissène Habré est tenu pour responsable de la torture et de l’exécution sommaire le 4 avril 1975 de l’émissaire envoyé par le gouvernement français pour négocier leur libération, le commandant Galopin.
Hissène Habré est condamné à perpétuité en mai 2016 à Dakar par les Chambres africaines extraordinaires. Il est reconnu coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Une condamnation confirmée en appel un plus tard. Il purgeait depuis sa peine au Sénégal.
sunuafrikradio