Contesté en interne et accueilli froidement par la communauté internationale depuis sa réélection en mars dernier, Denis Sassou-Nguesso a finalement trouvé un ami sur qui compter : la Chine, son plus important partenaire commercial. Pour son premier voyage à l’étranger depuis les élections, Pékin et Shanghai déroulent le tapis rouge au président de la République du Congo.
Denis Sassou-Nguesso a eu droit aux éloges du président chinois Xi Jinping : « La République du Congo est notre cher frère, assis avec nous dans un même bateau », a-t-il dit.
Lors de leur cinquième rencontre, les deux chefs d’Etat ont signé une dizaine d’accords dans le domaine de la finance, de l’infrastructure et de l’agriculture. Rien n’a filtré sur le montant de ces investissements.
L’agence officielle Chine nouvelle rappelle que les Chinois se sont toujours montrés généreux, en finançant 500 kilomètres de route reliant Pointe-Noire à Brazzaville, l’aéroport de Brazzaville ou encore un barrage hydroélectrique.
Une aide précieuse pour accélérer son industrialisation
« La Chine veut aider la République du Congo à accélérer son industrialisation et à diversifier une économie qui dépend lourdement du pétrole », écrit Chine nouvelle. Et d’ajouter : une « zone économique spéciale » sera ouverte à Pointe-Noire, avec l’aide de Pékin.
Les contreparties ne manquent pas : le président Sassou-Nguesso a promis son soutien à Pékin dans le conflit territorial qui oppose la Chine à ses voisins en mer de Chine méridionale.
rfi