Le nouveau président Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa promet des élections présidentielles et parlementaires libres et transparentes. Il s’exprimait ce mercredi lors du Forum économique mondial à Davos en Suisse. Emmerson Mnangagwa, en poste depuis la démission de l’ex-président Robert Mugabe en novembre dernier, a également promis d’annoncer dès le mois prochain la date du scrutin, qui doit avoir lieu avant août 2018.
Encore quelques semaines et les Zimbabwéens connaîtront la date des prochaines élections. Elles auront lieu en août, a rappelé le nouveau président Emmerson Mnangagwa. Un scrutin placé sous le signe de la transparence, a-t-il assuré devant ses homologues à Davos.
« Le Zimbabwe est ouvert et transparent. Nous voulons des élections justes, équitables, crédibles et non violentes. Bien entendu, comme dans le passé, des observateurs de la SADC, qu’il s’agisse de parlementaires ou de dirigeants politiques, seront les bienvenus. On a toujours fait comme ça. Avec la SADC et avec l’Union africaine.
Mais cette fois-ci, je suis allé plus loin en déclarant que l’Union européenne peut envoyer des observateurs si elle le souhaite. La Commission électorale indépendante du Zimbabwe, l’une de nos cinq commissions indépendantes, est déjà en place. Dans le passé, au lendemain de l’indépendance, c’est le gouvernement qui organisait les scrutins. Mais cela ne correspond plus aux normes internationales. Les scrutins doivent être organisés par des organisations indépendantes. C’est donc ce que nous avons décidé de faire ».
Que Mugabe et sa famille «puissent vivre en paix»
Lors de son allocution, Emmerson Mnangagwa a par ailleurs donné des précisions sur le traitement réservé à l’ancien président Robert Mugabe et à son épouse, Grace Mugabe : « Nous n’avons promis l’immunité à personne. Ce que j’ai promis à mon ancien président et père fondateur de notre nation, le président Mugabe, ce sont des indemnités de départ, des indemnités très lucratives. Mais, ce qui est encore plus important, il continuera à toucher son salaire et ses traitements comme avant. Il bénéficiera d’un bureau, d’un secrétariat, de sécurité. Il aura à sa disposition un véhicule. Il pourra voyager en première classe. Mon gouvernement assumera les frais de ses déplacements à Singapour pour ses visites médicales, pour lui et pour l’ancienne première dame. La nouvelle administration fera tout en son pouvoir pour qu’ils puissent vivre en paix ».
rfi