Au Zimbabwe, on ne sait toujours pas quand auront lieu les prochaines élections générales, les premières sans l’ex-président Robert Mugabe, poussé vers la sortie en novembre dernier.
Elles doivent avoir lieu avant le mois d’août, mais aucune date n’a encore été annoncée. Du côté de l’opposition, on se bouscule pour succéder au président du Mouvement pour le Changement Démocratique, Morgan Tsvangirai.
Officiellement Morgan Tsvangirai est président du MDC et toujours le candidat du principal parti d’opposition. Mais l’ex-syndicaliste, atteint d’un cancer, est gravement malade. Et il est peu probable qu’il puisse représenter son parti lors du prochain scrutin. La semaine dernière, il a d’ailleurs, pour la première fois, laissé entendre qu’il pourrait passer la main.
Depuis, deux personnes se sont positionnées pour sa succession : Elias Mudzuri et Nelson Chamisa, tous deux vice-présidents du mouvement. Les deux hommes ont ouvertement indiqué qu’ils seraient prêts à reprendre les rênes, si leur leader devait se retirer.
La succession de Tsvangirai tarde à être réglée et risque de déchirer l’opposition, estiment plusieurs analystes politiques. Pour éviter toute contestation en interne, le parti va devoir organiser un congrès et voter. Si le mouvement ne se dépêche pas, estiment les analystes, il sera pris de court quand la date du scrutin sera annoncée.
Et la première élection sans Robert Mugabe pourrait bien tourner au fiasco pour l’opposition.
rfi