Sur le plateau de Tv5 monde, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott est largement revenu sur le sommet de Paris consacré à la relance de l’économie africaine. Il a donné des assurances sur l’annulation de la dette africaine. À l’en croire, cette fois, il y aura une différence par rapport aux précédents sommets sur cette problématique.
Un sommet de plus ?
« Cette fois, il y a une volonté politique beaucoup plus importante. Il y a également cette capacité à fédérer beaucoup d’acteurs. Que ce soit les pays africains eux-mêmes, les partenaires bilatéraux ou multilatéraux au tour d’un idéal commun. Tout le monde reconnaît aujourd’hui que l’Afrique n’a pas pu utiliser des instruments monétaires importants comme l’ont fait les pays du G20 qui ont injecté plus 20 milliards de dollars dans le cadre de la gestion de cette crise et de la relance de leurs économies. L’Afrique qui n’a pas réussi cela a besoin d’un soutien surtout d’un instrument budgétaire à travers la mobilisation de ressources importantes concessionnelles, à travers également, pour certains pays, une annulation partielle de sa dette. Certains pays d’Afrique ont également besoin d’une restructuration de sa dette pour certains pays. Les Africains ont également besoins de vaccins, parce que l’on ne peut pas atteindre l’objectif si l’Afrique reste en dehors du processus de vaccination »
Pourquoi la dette africaine pose problème ?
En fait, l’Afrique n’est pas très endettée. Le problème pour certains pays africains, c’est la structure de leur dette. Quand la dette, elle est grandement composée d’une dette commerciale relative forte avec des maturités qui sont relativement courtes, ça met les financements publics sous pression. Parce qu’il y a remboursement de la dette, chaque année, qui est important. Donc le service de la dette qui est important. Ce qui affecte le budget de l’État, diminue la capacité pour ces États à faire face à certains besoins notamment aux ceux liés à la santé.
Les Points de blocage ?
Il n’y a pas eu beaucoup de points de blocage. Il y a eu surtout une convergence de point de vue. Que ce soit sur l’imitions du droit de tirages spéciaux. Que ce soit l’accès au vaccin. Que ce soit la nécessité de produire le vaccin localement en Afrique, que ça soit également la nécessité d’avoir des ressources très concessionnelles, la nécessité de restructurer la dette pour certains pays, la nécessité aussi de réformer le système financier mondial pour permettre à l’Afrique d’avoir plus de liquidé à des couts moindres mais surtout à des maturités très longues. Mais aussi l’importante nécessité de revoir aussi les plafonds d’endettement et les seuils de déficit qui sont imposés aux différents pays dont les pays africains.
sunuafrikradio