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26 militants du FNDC ont été libérés le 3 décembre, déclarés non coupables de « participation délictueuse à un attroupement » par le tribunal de Mafanco à Conakry. Autorisation des manifestations, remaniement ministériel, remise en liberté des principaux leaders du Front national de défense de la Constitution… : les signaux d’apaisement se multiplient en Guinée. Faut-il y voir le signe d’une détente alors que le président de la République maintient toujours le flou sur ses intentions concernant un éventuel troisième mandat ?
Difficile de savoir ce qu’ont pesé les condamnations internationales et ce qui relève de la stratégie politique dans cette accalmie relative. « Le pouvoir est sensible à son image, mais les chancelleries n’ont pas vraiment haussé le ton », souligne un diplomate.
Un observateur note de son côté un « changement de stratégie » de la part des autorités, une approche « moins répressive », une « meilleure communication ».
« Depuis le début de la crise, la présidence prône des mesures d’apaisement », rappelle pour sa part un responsable du RPG.
Du FNDC, on laisse entendre que la libération des leaders faisait depuis longtemps l’objet de tractations. « Mais la tension reste latente », avertit François Patuel, d’Amnesty International, rappelant que d’autres militants restent incarcérés dans l’intérieur, parfois sans procès, comme à Kindia le coordinateur Alseny Farinta Camara.
Les députés de l’opposition ont regagné leurs sièges à l’Assemblée nationale. Au sein des partis politiques, il n’est désormais plus question que de battre campagne en vue des « législatives » prévues pour février.
Une majorité des deux tiers permettrait au pouvoir d’avancer plus confortablement vers son projet de nouvelle Constitution. Mais les problèmes techniques, le matériel manquant, les suspicions d’enrôlement de mineurs, laissent craindre un retard dans les opérations.