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Le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou, a été placé sous mandat de dépôt jeudi. Initialement poursuivi pour une plainte en diffamation, il est finalement accusé de meurtre et complicité de meurtre dans une affaire qui remonte à 2014.
C’est sous les contestations des militants de la société civile que Mahamat Nour Ibedou a été conduit à la prison d’Amsinéné jeudi. Le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH) est accusé de « meurtre et complicité de meurtre ». Le ministère public lui reproche un échange d’emails entre lui et un militant de son organisation de défense des droits de l’homme qui est accusé d’avoir tué une adolescente en 2014.
Les avocats de Mahamat Nour Ibedou dénoncent des irrégularités dans la procédure et un manque de preuves. « C’est tout simplement pour nous un grand scandale. On nous a dit que c’est une affaire de crime. Et pour preuve de connexion de monsieur Ibedou à cette affaire, on nous présente un mail qui circule sur les réseaux sociaux. Ce mail visiblement est un faux. Ce placement sous mandat de dépôt est illégal, irrégulier et arbitraire », estime Maître Delphine Djiraibé.
De côté du ministère public, personne n’a souhaité s’exprimer sur le dossier évoquant une instruction encore en cours. Le juge d’instruction Raphaël Ponga précise cependant que, pour l’instant, aucune partie civile ne s’est constituée, mais que cela reste possible.