En jetant l’éponge, le sénateur indépendant offre la victoire à la primaire démocrate à son rival direct Joe Biden, qui devrait affronter Donald Trump lors de la présidentielle américaine de novembre prochain.
Le sénateur américain, représentant de l’aile gauche du Parti démocrate, a annoncé ce mercredi à son équipe qu’il abandonnait la course à la présidence, selon un communiqué.
« Le sénateur Bernie Sanders a annoncé mercredi, lors d’un appel avec toute son équipe, qu’il suspendait sa campagne pour devenir président », a écrit son équipe de campagne dans ce communiqué. « La campagne se termine, la lutte continue », ajoute le celui-ci.
L’ancien vice-président Joe Biden, 77 ans, est désormais assuré d’affronter le président républicain Donald Trump, le 3 novembre prochain. Mais il doit encore être désigné officiellement candidat par le parti lors d’une convention, qui a été reporté au mois d’août à cause de la pandémie de coronavirus.
Biden seul face à Trump
« Alors que je vois cette crise frapper notre nation, exacerbée par un président incapable d’incarner sa fonction, ma conscience m’interdit de poursuivre une campagne vouée à l’échec et qui risque d’interférer avec le travail que nous tous devons mener en ces temps difficiles », a déclaré le sénateur indépendant, lors d’un discours retransmis en ligne depuis sa maison de Burlington, dans le Vermont.
Bernie Sanders a promis de « travailler avec » Joe Biden, un « homme très respectable », afin de faire avancer son programme résolument ancré à gauche dans la course à la Maison Blanche, après avoir annoncé qu’il abandonnait la primaire démocrate. « Aujourd’hui, je félicite Joe Biden, un homme très respectable, avec qui je vais travailler pour faire avancer nos idées progressistes ».
Tout en reconnaissant que « Joe Biden sera le candidat choisi » par les démocrates pour affronter Donald Trump lors de la présidentielle du 3 novembre, Bernie Sanders a annoncé qu’il resterait en lice dans les primaires restantes, afin d’accumuler plus de délégués qui lui permettront « d’exercer une influence significative sur le programme du parti » lors de la convention démocrate, en août.
Sanders veut promouvoir la couverture maladie universelle
Bernie Sanders a parlé d’une décision pénible et difficile, mais il a reconnu qu’avec 300 délégués de retard sur son concurrent, il n’avait aucune chance de remporter la course, rapporte notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Le sénateur du Vermont a cependant affirmé avoir remporté la bataille idéologique et entend peser de tout son poids dans la rédaction de la plateforme démocrate. Bernie Sanders entend notamment promouvoir son projet phare : la couverture maladie universelle, plus que jamais d’actualité avec la pandémie qui ravage les Etats-Unis. Il a également rappelé que l’essentiel pour lui est de battre Donald Trump, « le président le plus dangereux de l’histoire » selon ses propres termes.
La donnée du scrutin c’est clairement qu’aucun démocrate ne peut gagner sans l’appui du vote afro-américain, ce qu’a eu Hillary Clinton en 2016 et ce qu’a eu de manière très appuyé Joe Biden cette fois-ci. Bernie Sanders a fait un peu mieux cette fois-ci, mais ce n’était tout de même pas suffisant.