A Brazzaville, les élections locales ont sans surprise conduit à une position hégémonique du PCT, le Parti congolais du travail, au pouvoir. Avec 450 sièges sur 1 400, la formation du président Denis Sassou-Nguesso est assurée de diriger la majorité des grandes villes et des départements du pays.
L’UPADS, arrivée deuxième avec 54 sièges, reste la première force d’opposition devant l’Union des démocrates et humanistes de Guy-Brice Parfait Kolélas. Les réactions à ces résultats sont donc contrastées.
Arrivé deuxième derrière le parti au pouvoir, l’UPADS se réjouit de faire un peu mieux qu’au premier tour des législatives. Mais le parti d’opposition déplore des fraudes dans cinq circonscriptions et promet de déposer des recours.
« Nos adversaires ont distribué d’énormes sommes d’argent aux électeurs. Il y a eu aussi les problèmes de liste électorale qui se fait à dessein, on a gonflé par-ci, on a minoré par-là. Nous allons déposer les recours pour que justice soit faite », assure Sidoine Moukoukou chargé de communication du parti UPADS.
Du côté du PCT, grand vainqueur de ce scrutin, on se félicite de ces résultats, pour Serge Odzocki, porte-parole du parti, ils reflètent parfaitement la réalité politique du pays : « Le parti est solidement implanté sur l’ensemble du territoire national, et nous retrouvons là, la réalité politique congolaise. On ne va pas nous reprocher d’être implantés partout. Ils ont fait un recours, mais attendons maintenant les résultats ».
Recours ou pas, pour Charles Bowao, porte-parole de la fédération de l’opposition congolaise qui avait décidé de bouder le scrutin, ces résultats ne veulent rien dire, tant que le taux de participation, très faible selon lui, ne sera pas dévoilé. « Le taux de participation ne sera jamais communiqué parce qu’ils auront honte de donner un chiffre qui va les rendre ridicules, alors ils préfèrent se taire. Le coup d’Etat a continué, c’est un non-évènement ».
Du côté des affaires électorales, ont promet que le taux exact de participation sera rendu public au lendemain du second tour des législatives.
rfi