La Basketball Africa League (BAL), ligue professionnelle de basket-ball africaine co-créée et co-organisée par la NBA et la Fédération internationale (FIBA), débutera à la mi-mars. A deux mois du début de la saison, les grandes lignes de cette compétition, qui réunira douze clubs du continent, sont connues, même s’il reste quelques détails à dévoiler.
Le 10 février 2020, la prestigieuse ligue nord-américaine de basket-ball (NBA) fêtera les dix ans de la création de sa branche Afrique, la NBA Africa. L’événement, qui devrait être célébré en marge du All Star Week End [1] de Chicago, paraît être l’occasion idéal pour dévoiler les derniers détails de la Basketball Africa League (BAL).
Il y a un an, lors du All Star Game, la NBA et la FIBA annonçaient la création de cette ligue professionnelle sur le continent africain. Onze mois plus tard, les travaux ont très bien avancé, assure son patron et promoteur numéro un, le Sénégalais Amadou Gallo Fall. « Nous continuons à nous préparer, souligne celui qui est vice-président de la NBA et patron de NBA Africa, en marge d’une table ronde organisée par l’Agence Française de Développement (AFD). Nous connaissons désormais les douze équipes qualifiées [2]. Nous avons déjà des partenariats, notamment avec Nike et Jordan Brand pour être l’équipementier exclusif de nos équipes. […] Nous avons dévoilé le logo de la BAL, à Kigali. Nous avons annoncé les villes-hôtes : le Caire, Monastir, Rabat, Dakar, Lagos, Luanda, et enfin Kigali pour les finales. Nous sommes prêts. Nous verrons bien, à la mi-mars, comment se déroulera le lancement de cette ligue qui va vraiment changer le visage du sport en Afrique ».
Un calendrier à connaître et un format à préciser
Il reste donc essentiellement à connaître le calendrier de la compétition et son format exact. On sait déjà que les douze équipes seront séparées dans deux groupes géographiques distincts – les fameuses « conferences », comme en NBA. Les équipes de chaque conférence joueront chacune 30 rencontres durant la saison régulière, à travers des mini-tournois organisés dans une ville différente à chaque fois. Les six meilleures équipes de la BAL disputeront une phase finale (Super 6) à l’issue de laquelle on connaîtra les quatre qualifiés pour les finales. Un Final Four à Kigali qui se tiendra sans doute à la mi-mai.
Mais pour Amadou Gallo Fall, le plus grand défi n’est pas logistique. « C’est d’organiser une compétition de grande qualité, avec un produit sur le terrain qui va attirer les amateurs de basket-ball de tout âge, pouvoir jouer devant un public important, dans un environnement convivial ».
Nombreux sont en tout cas les joueurs NBA à soutenir ce projet, à l’image du Grec d’origine nigériane, Giannis Antetokounmpo. « J’ai entendu parler de cela plus tôt dans la saison et pouvoir voir des matches en Afrique est fantastique, lance l’intérieur des Bucks de Milwaukee, lors d’une conférence de presse organisée durant le NBA Paris Game. Nous avons joué un NBA Africa Game en 2015 et le peuple africain adore le basket-ball. […] Je suis impatient de découvrir plus de choses à ce sujet, et pourquoi pas jouer un match de saison régulière en Afrique, comme ici à Paris ».