Au lendemain du refus opposé à sa requête sollicitant une mise en liberté provisoire de ses clients en attendant l’établissement de leur culpabilité, le Collectif des avocats de l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et Cie était devant la presse dans l’après-midi de ce mercredi 27 avril 2022.
Objectif : dénoncer la détention « illégale » de ces anciens hauts dignitaires du défunt régime d’Alpha Condé.
Dans sa prise de parole, l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats a rappelé que depuis le 6 avril dernier, Ibrahima Kassory Fofana a été privé de sa liberté suite au décernement d’un mandat de dépôt contre lui et placé en détention à la Maison centrale de façon « arbitraire ».
« Arbitraire parce que le dossier qui le concerne, jusqu’à date, ne contient aucun élément pouvant attester de sa culpabilité. A part le procès-verbal dressé par la Direction des investigations judiciaires de la Gendarmerie à l’enquête préliminaire, aucune autre pièce ne se trouve dans son dossier. Je mets quiconque au défi de démontrer le contraire », a, d’emblée, placé Me Dinah Sampil tout en se montrant persuadé que l’accusation ne peut partir que d’un constat.
Pour Me Dinah Sampil, son client est détenu sur la base imaginaire d’une procédure de flagrant délit. Toute chose qui est intervenue 7 mois après la cessation de ses fonctions par le mis en cause.
« Il n’est pas pris suite à une clameur publique qui le poursuivait. Il n’a pas été pris parce que ce qui a disparu à été retrouvé dans ses mains. Il n’a pas non plus été arrêté parce qu’il portait les traces de l’infraction. Alors, comment peut- on dire qu’il y a flagrant délit ? Pourquoi on va lui coller la procédure de flagrant délit ? », tente de savoir savoir qui a fini par déduire que son client a été inculpé pour la simple raison qu’on avait l’intention de le mettre aux arrêts.
Tout en rappelant qu’au-delà du fait que Kassory Fofana ait été Premier ministre de ce pays, « il y a le fait que c’est un homme politique qui a des ambitions politiques. Ça, ce n’est caché de personne. Alors, avant que les échéances politiques ne s’annoncent, on veut déjà éliminer celui qu’on redoute le plus, celui qu’on ne veut pas voir diriger le pays, », a conclu Me Dinah directement par le flanc. C’est comme ça que ça s’est passé », a-t-il confié.
Guinéenews