C’est à la télévision nationale en direct lors d’un journal que les autorités ont diffusé leur communiqué d’interdiction. L’avocat général, Mamadou Dian Bora Diallo, a rappelé les différents points de la loi pour autoriser une manifestation et indiquer qu’en cas de menaces de troubles à l’ordre public, l’Etat avait le pouvoir de trancher.
« L’autorité administrative responsable de l’ordre public peut interdire momentanément une réunion ou une manifestation publique s’il existe une menace réelle de trouble à l’ordre public. »
Pour l’opposition, alliée au sein du FNDC, les arguments de l’Etat ne tiennent pas. Absence de cadre de dialogue, publication de la liste de membres de la junte, libertés bafouées : les revendications sont multiples.
« Je crois que le procureur est en manque d’informations, avance Ibrahima Diallo responsable des opérations au sein du FNDC. La justice est instrumentalisée aujourd’hui contre le FNDC et des acteurs socio-politiques. Donc il nous appartient en tant que société civile de dénoncer cela. On n’acceptera pas l’instauration d’un régime militaire dans notre pays. »
Dans leur communiqué, les autorités ont annoncé que les manifestants qui braveront l’interdiction seront sous la menace de poursuites judiciaires.
Avec RFI